Cette envie a été exprimée par les jeunes, ambassadeurs des MJC de France et de structures d’autres pays, à Strasbourg, en octobre 2015, à l’occasion de la Convention organisée par la Confédération des MJC de France.
Un slogan de plus, diront certains. Mais pas celles et ceux qui ont élaboré ce projet et l’ont porté et le portent encore à travers les cahots de la vie que nous connaissons aujourd’hui, et ses violences et les attentats de ces dernières années. C’est un défi.
C’est peut-être d’abord cette question de la démocratie qui importe à leurs yeux : « faire ensemble », avec nos différences, avec nos désirs de construire un monde solidaire et juste. « Faire humanité », c’est aussi mettre l’humain au coeur des préoccupations et pas seulement la rentabilité économique, c’est développer des relations dans les quartiers, et au-delà, jusque dans ce village de l’Essonne où la rencontre fut riche en émotions avec des habitants et les élus du Conseil municipal. Ce ne serait qu’un voeu pieux si on en restait là. Dans la phrase forgée par les jeunes à Strasbourg, il y a ce verbe à la première personne du pluriel : « Osons ». Dépassons nos peurs, ne nous laissons pas enfermer par les discours porteurs de haine. Nous, c’est-à-dire jeunes de tous quartiers, de toutes villes, de partout, mais aussi toutes générations. Faisons-nous confiance.
Voilà ce qu’on pouvait entendre dans ce rassemblement de jeunes d’une dizaine de MJC de la Région Île-de-France et de jeunes Allemands, en juillet. Voilà aussi de quoi était pleine la minute de silence en hommage aux victimes du 14 juillet sur la Promenade des Anglais. Et chacune, chacun des participants à cette rencontre est reparti avec cette force qui naît des aventures collectives, des choses simples qui font grandir, et de l’intelligence du partage.
C'était à Gometz-le-Chatel, en Essonne. J'y étais le 16 juillet 2016.