Extraites du lumineux livret publié par les éditions Triartis, d'une correspondance d'exil et de .liberté voltairienne , adaptée par Viriginie Berling, quelques considérations sur l'usage de notre langue., à l'intention du comte d'Argental, "Mon cher ange". Ecrite depuis Ferney, la lettre est datée du 18 mai 1774.
" Notre langue se parle à Vienne, à Berlin, à Stockholm, à Copenhague, à Moscou. Cependant elle est très irrégulière. Il est ridicule qu'on ait des soucoupes après avoir banni les coupes, qu'on soit impotent et qu'on ne soit point potent, qu'il y ait des gens implacables et pas un de placable. Elle est la langue de l'Europe, mais c'est grâce à nos bons livres et non à la régularité de notre idiome. Nos excellents artistes ont fait prendre notre pierre pour de l'albâtre. "
Voltaire- "Je me suis fait libre" cinquante ans d'exil, adaptation libre de sa correspondance par Virginie Berling, Ed. Triartis, juin 2016, 56 pp
Lecture-spectacle en fut donnée, jeudi 7 juillet, sur le parvis du château de Grignan - à l'occasion du Festival de la correspondance. Jean-Paul Tribout incarnait un Voltaire vieillissant, saisissant, plus vrai que nature. Réplique lui était donnée par Didier Brice.