Contribution au congrès du PRG des 2 au 4 septembre 2016, présentée (parmi les 5 signataires) par David Charpentier, Secrétaire National et Secrétaire Général du PRG77
Nous voulons réaffirmer l’impérieuse nécessité de réactualiser et renforcer les objectifs et moyens en matière de formation professionnelle et apprentissage afin de permettre à notre jeunesse d’y concrétiser sa nécessaire émancipation et son avenir.
Nous plaçons notre démarche dans la recherche de cohérence d’une politique de réforme de notre pays.
La formation professionnelle et l’apprentissage sont en effet de formidables possibilités d’apprendre qui rapprochent les jeunes du milieu du travail. Parce qu’ils sont baignés dans une réalité professionnelle et sociale, ces jeunes prennent alors davantage conscience de ce que peuvent leur apporter les enseignements théoriques.
Le choix de renforcer l’apprentissage est un choix symboliquement fort. Cependant il n’est pas possible de le renforcer en surestimant la capacité de l’entreprise à accompagner ces jeunes, à les parrainer. Par conséquent, des dispositifs concrets et concertés doivent permettre au niveau des employeurs, de renforcer le rôle, la sécurité des jeunes et de l’entreprise et les moyens (notamment en temps dédié) des « tuteurs » et « parrains » d’assurer véritablement leur fonction d’accompagnement (sans que ce soit au détriment de leur propre charge de travail).
Il convient également de garantir la protection des mineurs (notamment à l’égard des horaires) tout en trouvant des solutions concertées pour tenir compte à la fois des contraintes professionnelles dans le milieu du travail et de la nécessité de conserver le caractère fondamental des compétences et acquis scolaires, afin de faciliter leur intégration professionnelle mais aussi garantir un socle d’apprentissages fondamentaux, tant généraux que techniques.
Aujourd’hui, au vu de la situation de la formation professionnelle et de l’apprentissage, il faut clairement se poser la question : combien de temps, d’argent et d’énergie ? Et pour quels résultats ?
C’est donc une remise à plat complète des dispositifs qu’il faut entreprendre et nous croyons à la nécessité d’instaurer un véritable tripartenariat : Etat / Partenaires sociaux / Régions.
Le Premier pour qu’il reprenne le pilotage de l’ensemble du dispositif – aujourd’hui bien trop « éclaté » -
Les seconds pour qu’ils assurent le nécessaire équilibre social
Les troisièmes pour qu’elles fassent véritablement œuvre d’articulation territoriale et d’accompagnement concerté avec les uns et les autres.
Par ailleurs, il convient de s’interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour
- restaurer la confiance et la motivation des élèves orientés vers l’enseignement professionnel et l’apprentissage,
- donner à ces filières la reconnaissance qu’elles méritent,
- et y constituer des voies d’excellence, d’abord par la poursuite des études en BTS (mais aussi par l’accès aux classes préparatoires), aujourd’hui en proportion trop faible (moins de 50%) et conduisant à trop de décrochage scolaire et trop d’échec aux examens, ce qui démontre qu’il y a lieu de réfléchir et d’agir, fortement, rapidement et efficacement.
C’est donc une refondation radicale de la formation professionnelle et de l’apprentissage que nous appelons de nos vœux. Dans l’intérêt de notre jeunesse, dans l’intérêt général de notre nation.
Jean-Pierre Bernard, Secrétaire Général du PRG29, membre du CD
Nadine Carré-Tea, Secrétaire Générale du PRG33, membre du CD
David Charpentier, Secrétaire National, SG PRG77, membre du SN, du BN et du CD
Pierre-Emmanuel Costeux, PRG 29, chef d’entreprise
Damien Pernet, PRG 38, professeur en lycée professionnel