New York, Unité Spéciale // Saison 17. Episodes 20, 21, 22 et 23. Fashionable Crimes / Assaulting Reality / Intersecting Lives (Part 1) / Heartfelt Passages (Part 2).
SEASON FINALE
L’un des épisodes les plus inspirés de cette saison est « Assaulting Reality » qui s’est probablement inspiré du succès de UnREAL afin de raconter une histoire de viol dans une émission type The Bachelor que les producteurs vont utiliser à leurs fins. C’était un épisode avec un vrai retour aux premiers amours de la série, ceux des affaires de viols qu’elle connaît très bien. Heart’s Desire, l’émission dépeinte dans SVU, est donc un The Bachelor un peu différent et bien que la conclusion soit un poil prévisible (le fait que les producteurs aient décidé d’utiliser cette histoire de viol afin de promouvoir leur émission), j’ai passé un agréable moment malgré tout. Dès que nos inspecteurs préférés débarquent sur le plateau de tournage, il fallait bien s’attendre à ce qu’il se passe quelque chose. L’un des moments les plus inspirés est probablement l’épisode qui revient sur l’affaire, présentant les producteurs comme les responsables qui ont réussi à faire arrêter le violeur pendant que la SVU passe pour une équipe de bras cassés. C’était terriblement drôle et le second degré qu’il y a derrière cet épisode fonctionne finalement très bien. La première partie de l’épisode est plutôt bonne dans sa façon de nous donner envie de deviner ce que tout cela peut bien cacher.
Le fait est que cet épisode laisse planer un certain doute. Même si l’on voit tout venir, la façon dont l’ensemble est orchestré m’a beaucoup plu. Comme avec beaucoup de séries policières qui tentent de situer leurs intrigues dans des émissions de télé-réalité (je me souviens notamment de Top Chef version CSI il y a quelques années de ça), je suis toujours fasciné. La télé-réalité est un genre que j’aime beaucoup, qui change de ce que l’on a pour habitude de voir mine de rien dans ces séries car cela a presque une référence meta. « Fashionable Crimes » a côté était un peu plus sage, pas nécessairement surprenant non plus. L’une des forces de cet épisode est de savoir comment utiliser l’histoire personnelle des personnages de la série. Notamment Rollins ou Benson. D’ailleurs, Olivia est toujours dans sa relation qu’elle développe depuis la fin de la saison précédente. J’aime bien cette relation simple presque sortie de nulle part. En effet, au premier abord, je ne m’attendais pas du tout à ce que cela aille dans cette direction mais je suis ravis de le voir. D’autant plus que SVU trouve dans cet épisode quelque chose de vraiment intéressant à raconter aussi avec cette histoire de photographe qui aurait avec la complicité de son assistante violé une jeune fille.
Si au fond c’est un grand classique que l’on a l’impression d’avoir vu plusieurs fois dans SVU, le plus intéressant provient plutôt de l’implication personnelle de Rollins par exemple. Ou toute la partie judiciaire qui est elle aussi bonne comme il se doit. Barba sait jouer la nuance une fois de plus. Même si je trouve que le casting de SVU stagne un peu trop cette année par rapport à d’autres saisons où la série était capable d’inviter énormément de gens différents sur la scène de la série. Le double épisode final ne sort pas forcément du lot par rapport à d’autres double épisodes que SVU a délivré par le passé mais une fois de plus, ce n’est pas l’histoire le plus intéressant mais ce que la série en fait réellement derrière. La plupart du temps, SVU doit gérer des histoires de gens ordinaires qui sont violeurs ou des victimes de viol. Mais « Intersecting Lives » pose la question : et si le violeur est un flic, quelle est la réponse à donner ? Les flics qui deviennent des criminels, c’est presque une thématique liée avec Chicago P.D. dont le dernier épisode a laissé Voight dans une sale histoire dont il sera difficile de se relever pour lui.
Mettre en scène un flic violeur, c’est ambitieux car il ne faut pas que l’histoire apparaisse comme ridicule ou qu’en tout cas elle échoue à être efficace. Il faut que le propos ne prenne pas partie et soit tenu jusqu’au bout. Dès le début de l’épisode, on comprend que cela ne va pas être facile de gérer le tout du début à la fin. Mais après tout, il n’y a rien de mieux que les histoires complexes pour une série comme SVU car au fond le propos reste simple et l’on a l’impression d’avoir déjà vu tellement de choses. Benson continue d’être de ce visage féministe qui porte haut les propos des femmes, sans nécessairement savoir si cela peut avoir des conséquences intéressantes ou néfastes. C’est ce qui se passe avec Charice. Elle n’a pas tout considéré quand elle l’a encouragé à se battre. Au fond, SVU a su terminer sa saison sur une histoire satisfaisante et surtout assez réaliste (et triste par la même occasion). La fin de l’histoire de Mike était donc pile poil ce qu’il fallait. Bien que le twist final soit donc prévisible, ce n’est pas le plus important. De même que le fait qu’il soit dramatiquement réaliste, mais SVU a prouvé cette année que même dans ses années les plus classiques elle sait encore délivrer des épisodes et surtout raconter des tas d’histoires tournant autour de la même thématique.
Note : 5/10, 7.5/10, 6.5/10 et 6.5/10. En bref, une salve réussie d’épisodes concluant la saison de façon intelligente avec un sujet complexe traité avec réalisme et intérêt.