L’itinéraire de cette balade dans lequel on trouve
– le grenier de mille grands-mères réunies
– une serre dans laquelle on peut prendre un verre
– un bâteau de pirates avec un capitaine étonnant accompagné de son chat
– des restes d’objets recyclés, peints et abandonnés
– un hôtel surprenant dans une grue portuaire
– des entrepôts silencieux
– des murs magistraux aux peintures colorées
La journée s’annonce belle. En roulant pour traverser l’IJ, à l’endroit où tous les flux de vélos convergent, il fait même chaud. Le soleil dore les peaux, et les gens alentour sortent leurs lunettes noires. Un peu plus loin sur la route, je ficelle toutes mes couches, manteau et pulls, avec le tandeur de mon vélo. Il fait meilleur en tee-shirt.
Mes coups de pédales dérouillent mes jambes, et je roule aussi vite que possible. Nous slalomons entre les entrepôts, et nous approchons bientôt d’un ensemble avec une petite entrée, qui invite à l’exploration.
A l’extérieur des dizaines et des dizaines d’objets, du mobilier aux pièces détachées, et dans le fond on aperçoit la terrasse d’un restaurant, le Waargenoegen. On se trouve ici à Van Dijk & Ko, un entrepôt de 2500 m2, dans lequel où que l’on regarde, on trouve un objet indispensable. Ici un mini volet, une petite table, un luminaire… on déambule un moment parmi les allées, seuls, s’extasiant devant certains meubles avec l’impression d’avoir pénétré dans un grenier gigantesque et improbable.
En repartant, nous dépassons plusieurs décors décharnés ou colorés avec des inscriptions que l’on ne sait pas traduire.
Plus loin, on arrive près d’une serre gigantesque, apparemment transformée en café. Il s’agit du Noorderlicht Café, où les gens profitent paisiblement de leur déjeuner, à l’extérieur. Absorbée par l’observation de la scène, je ne vois pas tout de suite les alentours. A mieux y regarder, cela semble foisonner de détails incongrus, de recoins, le tout savamment colorés et tagué. Après une très rapide exploration à vélo, nous décidons de les poser pour nous balader à pied et profiter de la photogénie du lieu. Devant le Noorderlicht Café, on trouve une sirène qui sert de figure de proue.
On longe le café, pour se trouver face au non moins original, “Ship of fools” où une tablée profite également de son repas, sur le pont ! Plus loin d’autres personnages, atypiques, nous font croire que l’on est tombés dans un décor digne d’un film de piraterie.
On poursuit notre exploration le long des quais. Restes d’objets revisités, street art, et lignes, le lieu est un parfait terrain de jeu. On s’est séparés, chacun dans un coin, pour capter des détails, observer des angles de prise de vue, et composer selon nos envies. L’eau du bassin, étale, renvoie comme un miroir les éléments environnants.
Nos pas nous mènent au pied d’une grue, que l’on découvre être en fait un hotel branché, nommé le le Crane Hotel Faralda. Pour le moment l’entrée cadenassée ne nous intéresse pas. Le point de vue que l’on a depuis cette passerelle sur le bassin et la baie est imprenable. Les reflets d’un arbre mort sur la surface plane de l’eau, me fait penser à des jeux de réflexion asiatiques. Nous passons sous la grue, jusqu’à arriver vers de petites caravanes, décorées, devant lesquelles des tables et sièges de jardin invitent à profiter un peu des lieux.
Plus loin, nous hasardons nos pas dans l’entrée d’un entrepôt gigantesque. Il contient plusieurs entreprises, et des espaces d’exposition. Nous déambulons dans les allées, et à l’étage, pour promener notre regard.
En redescendant, c’est l’espace extérieur, peint, qui attire notre attention. Avec un sourire amusé, nous partons observer 3 jeunes gens visiblement en train de tourner un clip sur de la k-pop. Ici quiconque semble s’inscrire parfaitement dans le décor.
Notre balade ici au NDSM prend fin et nous poursuivons notre route vers un autre destination, pour cette fois, prendre de la hauteur….