« Les personnes qui fuient le conflit ont le droit de demander asile, et la communauté internationale doit trouver d’urgence une solution pour assurer leur protection, explique Robert Mardini, chef des opérations du CICR pour le Proche et Moyen-Orient. Cela ne vaut pas seulement pour la Jordanie. Cette crise reflète l’incapacité internationale à protéger et à secourir les personnes touchées par le conflit et qui se retrouvent à vivre aujourd’hui dans des conditions inacceptables. Seule une action internationale immédiate et concertée pourra soulager leur détresse. »
Depuis le 21 juin, le CICR ne peut plus se rendre aux centres de Rukban et Hadalat pour y apporter un soutien médical. Faute de sécurité, l’Institution ainsi que les autres organisations humanitaires se retrouvent à réduire leurs opérations.
« Tant qu’une solution réelle et durable n’aura pas été trouvée, des mesures doivent être prises immédiatement afin que ces personnes puissent bénéficier d’une protection et d’une assistance dans un environnement sûr, poursuit Robert Mardini. La priorité doit aller aux plus vulnérables, notamment les cas d’urgence médicale, les femmes enceintes et les nourrissons, ainsi que les mineurs non accompagnés. Les organisations humanitaires indépendantes doivent pouvoir travailler conformément aux normes reconnues sur le plan international ».