Critiques Séries : Containment. Saison 1. BILAN.

Publié le 20 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Containment // Saison 1. 13 épisodes.
BILAN


Julie Plec s’est attelé cette année au remake de la série belge Cordon, sobrement baptisée Containment pour The CW. L’idée de la série originale est bonne mais pas toujours exploitée de façon intelligente. Cela reste une série prenante qui, au fil des 10 épisodes, avait su m’accrocher. J’étais curieux de voir ce que Julie Plec pouvait en faire en l’adaptant aux américains. Le résultat n’est pas toujours sensationnel, reprenant tout un tas de codes du genre pour en faire des trucs certes sympathiques mais qui manquent parfois d’un poil de surprises. Le fait que j’ai vu la série originale n’a probablement pas aidé, imposant ainsi une sorte de comparaison constante entre ce que les belges ont réussi à faire, notamment en étant plutôt sobres, et ce que les américains ont tenté de faire avec leurs gros moyens. De plus, The CW oblige, on se coltine bien souvent des intrigues qui, bien que copiées-collées de la série originale, n’ont pas toujours l’effet escompté. L’échec ici est de ne pas avoir su prendre le pli, reprenant les codes de la série de contamination sans chercher à faire beaucoup plus. On se retrouve donc avec une série qui bien souvent est assommée de dialogues idiots. Ces dialogues vont très bien dans une série comme The Originals ou The Vampire Diaries qui ont une appétence pour ce genre de choses mais pas vraiment dans Containment.

Dans Containment, c’est à Atlanta que se passe le gros de l’action alors qu’une grippe étrange est en train de contaminer toute la ville. Fort heureusement, cela est retenu dans un périmètre, que l’on appelle « cordon sanitaire ». Pour une série qui parle d’une maladie difficile à maitriser, sensée tuer des gens sans vergogne, la série est très gentille. Elle ne s’impose pas vraiment d’horreur à l’écran, laissant la plupart des choses importantes se dérouler non pas sous nos yeux hormis pour tenter de créer un brin d’émotions. Atlanta c’était la ville facile, aidée par le fait qu’il y a là bas le CDCP (le centre de contrôle et de prévention des maladies) sans compter que c’est aussi un endroit où il est facile d’avoir des crédits sur les taxes pour les tournages. J’ai fais quelques recherches et je pense que Atlanta n’était pas la ville la plus difficile pour faire une telle série, mais un choix un peu trop facile justement. Containment tente alors d’associer tout cela à une certaine forme d’actualité mal fagotée puisque le patient zéro est soupçonné d’être un réfugier syrien. Certes, cela colle avec le réfugier afghan de la série originale mais la série en fait des caisses sans véritablement nous enchaîner. Tout au long des épisodes, on est alors déçu du résultat car Containment ne sait pas trop quoi faire.

Nous avons là dedans Claudia Black qui incarne le Dr. Sabine Lommers, une gestionnaire de crises médicales pour l’Etat américain, qui débarque à Atlanta et immédiatement ordonne un « cordon sanitaire ». Elle est accompagnée par David Gyasi qui incarne lui Lex, un flic d’Atlanta qui manque cruellement d’humour et qui surtout devient très rapidement irritant (encore plus que l’original que l’on connait tous si l’on a vu Cordon). Une fois le cordon installé, le virus développé, Containment se transforme en une sorte de Under the Dome avec tout ce qu’il faut de « coups de la semaine », d’épisodes ridicules et de personnages manquant cruellement d’intérêt. Je pense que ce dont manque cruellement Containment ici c’est du côté agressif qui pourrait rendre une telle histoire intéressante de prime à bord. On est très loin de ce que Steven Soderbergh avait fait avec Contagion (avec Marion Cotillard) par exemple qui est clairement un bon exemple de l’horreur que représente une telle invasion infectieuse. Certaines intrigues fonctionnent et d’autres pas du tout dans une série qui semble à tout prix chercher à être réellement intéressante mais qui ne l’est jamais vraiment. Pour ce qu’elle est, Containment est juste correcte, entre ses personnages qui ne demandent pas vraiment de réfléchir et tout le reste.

Au bout des 13 épisodes, on lâche sans regret une série qui n’avait pas les épaules pour tenir son histoire jusqu’au bout et c’est vraiment dommage. Avec énormément de pathos (pour rien), des dialogues qui ne tiennent pas la route et des tas de raccourcis scénaristiques dans le but de créer de l’action vide ou des émotions sans véritable intérêt, Containment est donc une nouvelle (mauvaise) idée de remake qui ne va pas me réconcilier avec le fait que les américains en font toujours à tire larigot sans réfléchir à ce que le téléspectateur pourrait réellement venir chercher.

Note : 3/10. En bref, malgré quelques moments où la série prend le temps d’exposer le problème, ce qui aurait pu être une série palpitante devient rapidement un gros machin tout mou, stupide et sans envergure.