Par Talia Stiegler - 20/07/2016 | 12:38
Dans son communiqué, le CIO dit étudier "toutes les options légales" entre une exclusion collective de la Russie des Jeux et le droit à la justice individuelle. Il dit également vouloir "prendre en considération" l'avis du Tribunal arbitral du sport qui doit se prononcer d'ici demain, sur l'appel interjeté par 60 athlètes russes contre la suspension de leur Fédération. Ces derniers font valoir, qu'en matière de droit, une condamnation doit toujours être individuelle, jamais globale.
Le rapport McLaren publié lundi a décrit un système de tricherie généralisée depuis des années en Russie. Un dopage d'Etat a été organisé depuis 2011 et jusqu'en 2015 et des résultats de contrôles antidopage ont notamment été falsifié. Etant donné que le dopage n'a pas touché que l'athlétisme, les révélations du rapport McLaren ternissent tous les événements sportifs organisés par la Russie ces dernières années, à savoir les championnats du monde d'athlétisme en 2013, ceux de natation en 2015 et d'escrime en 2014 et 2015 ainsi que les JO d'hiver de Sotchi en 2014.
Mais l'ampleur de cette tricherie et ses probables implications au niveau des succès sportifs de la Russie ces dernières années, n'ont pas suffi à sortir le CIO de ses réserves.
Le comité craint probablement des conséquences politiques et diplomatiques que devrait entraîner une interdiction de la délégation russe aux prochains Jeux olympiques. Même la capacité du CIO d'interdire au ministre russe des Sports de se rendre à Rio est sujette à caution. Le CIO se trouve face à un dilemme étant donné que la participation des athlètes russes, sur lesquels pèsera toujours la suspicion, a de fortes chances de mécontenter les sportifs des autres nations.