Cette comparaison des différents modes de déplacement menée sur plus de 150.000 participants confirme que faire du vélo reste l’un des exercices les plus efficaces pour maintenir ou perdre du poids. Cependant, si les participants qui vont au travail en vélo, par exemple, présentent un IMC plus faible que leurs collègues qui marchent, globalement tous ceux qui n’utilisent pas la voiture ou les transports en communs ont un taux de graisse corporelle réduit.
Les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ont travaillé à partir des données de la UK Biobank, une base de données mise en place dans l’objectif d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies chroniques. Ici, leur analyse a évalué la relation entre le moyen de transport et le risque d’obésité, chez 72.999 hommes et 83.667 femmes, âgés de 40 à 60 ans. L’analyse montre que :
– Le moyen de transport le plus courant reste la voiture ou les transports en commun (64% des hommes, 61% des femmes),
– Ce que les auteurs nomment les transports actifs (marche, vélo) concerne 23% des hommes et 24% des femmes.
· Les participants qui se déplacent en vélo sont aussi ceux qui ont l’IMC le plus faible : les » cyclistes » masculins présentent en effet un IMC diminué de 1,71 kg / m2 et les cyclistes féminins un IMC diminué de 1,65 kg / m2 vs leurs homologues qui n’utilisent que les transports passifs. Concrètement, pour un homme d’âge et de poids moyens dans l’étude (53 ans, 1,76m, 86 kg), cette conclusion équivaut à une différence de poids substantielle de 5kg.
· C’est idem pour le taux de graisse corporelle : il est également plus faible pour les cyclistes soit réduit de 2,75% pour les hommes et de 3,26% pour les femmes.
· Mais tous les autres modes actifs de déplacement permettent aussi de réduire de manière significative l’IMC et le taux de masse grasse.
· Les résultats sont basés sur la comparaison du pourcentage de l’IMC et la graisse corporelle de 150.000 britanniques hommes et femmes âgés de 40 à 69 leur mode habituel de transport.
Même s’il s’agit d’une étude d’observation, qui montre l’association transport actif et réduction du risque de surpoids et d’obésité, ces données obtenues sur un très large échantillon, rappellent l’importance d’exploiter chaque occasion, dans un mode de vie somme toute sédentaire et dans la routine quotidienne, pour pratiquer un peu d’exercice.
Source:Lancet Diabetes-Endocrinology 16 March 201610.1016/S2213-8587(16)00053-X Active commuting and obesity in mid-life: cross-sectional, observational evidence from UK Biobank
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