Les délégués de la Convention républicaine le 19 juillet 2016 à Cleveland I ©AFP Robyn BECK
Avant le grand show final de jeudi -discours en prime time, lâcher de 125.000 ballons dans l'enceinte de Cleveland où sont rassemblés quelque 2.500 délégués-, l'homme d'affaires new-yorkais veut consolider son empire sur un parti que sa candidature a profondément divisé. "Ensemble, nous avons obtenu des résultats historiques, avec le plus grand nombre de voix jamais obtenues dans l'histoire du Parti républicain. Nous devons aller jusqu'au bout". Son ancien rival Ted Cruz, le sénateur ultraconservateur du Texas, montera à la tribune. Le discours du champion de la droite religieuse sera scruté avec attention, pour voir jusqu'où il est prêt à aller pour aider le milliardaire à l'emporter. Il devrait, comme nombre d'autres avant lui, user et abuser du seul véritable ciment d'un camp conservateur fragmenté : le rejet de la candidate démocrate, Hillary Clinton."Enfermez-la !", ont lancé hier des délégués surchauffés lors d'un discours au vitriol de Chris Christie, gouverneur du New Jersey et ancien procureur fédéral, en forme de réquisitoire contre l'ancienne chef de la diplomatie de Barack Obama. "Rendre l'Amérique sûre de nouveau" lit-on sur une pancarte brandie par un délégué à la Convention républicaine le 19 juillet 2016 à Cleveland. Énumérant les échecs supposés de la diplomatie américaine en Libye, Syrie, Iran, Nigeria, Russie et Chine, Chris Christie a demandé : "Est-elle coupable ou non coupable ?" - Coupable !", a répondu la salle… Pour Jeff Anderson, délégué de Californie, il y a une période délicate "car il a battu 16 candidat", mais "à la fin toute le monde va se rassembler autour de Trump". "Je pense qu'il va écraser Hillary. L'Amérique est vraiment prête pour lui", prédit-il.Hillary Clinton tentera de reprendre la main dès la fin de la semaine avec l'annonce attendue de son colistier. Time Kaine, ancien gouverneur de Virginie, est donné favori mais l'incertitude demeure. Proche de Barack Obama, l’homme parle couramment espagnol, dispose d'une solide expérience en affaires étrangères. A partir du lundi 25 juillet, l'épouse de M. Clinton devrait accaparer à son tour toute l'attention médiatique, avec la convention démocrate à Philadelphie (est). FG