Madame la Présidente, Monsieur le délégué spécial,
Bien sûr, nous sommes en accord avec l’objectif affiché de cette communication. L’amélioration de l’accueil des personnes en situation de handicap doit être une priorité, c’est une obligation légale, mais aussi morale et républicaine que de garantir une éducation de qualité à tous les Français. Tout le monde partage cet objectif sur tous les bancs de cet hémicycle. Je pense aussi qu’il ne faut pas oublier les lycéens qui vivent avec une affection de longue durée (ALD30) et qui n’ont pas tous le statut de personne handicapée. C’est une réflexion qu’il nous faudra mener absolument dans notre collectivité et je sais que vous y serrez sensible.
Beaucoup a été fait depuis 15 ans et la sévérité avec laquelle vous traitez ces réalisations est - convenez-en ! - exagérée et caricatural surtout quand on se rappelle où notre région en était à la fin des années 90…
Aujourd’hui le chemin à parcourir reste long et incertain.
Vous devez parvenir, sur un tel sujet, à créer le consensus au sein de cette assemblée. Le handicap nous concerne toutes et tous que nous soyons de droite, de gauche ou du centre.
Les objectifs et les bonnes intentions exprimés dans cette communication ne masquent pas l’absence d’initiative d’ampleur et de mesures fortes à même de modifier significativement l’accessibilité des lycées pour les jeunes en situation de handicap.
Nous constatons au contraire des annonces de créations de places au compte-goutte, sans suffisamment de cohérence, bien loin de soulager l’angoisse des 200 élèves handicapés moteur et de leurs familles qui tentent chaque année, pour beaucoup en vain, d’intégrer un lycée francilien. Ceci dit, croyez en notre bonne volonté et notre coopération sur un dossier sur lequel nous devons toutes et tous éviter les polémiques inutiles et stérile.
Je vous remercie.