Donner la chance aux PME dans le créneau des petites exploitations agricoles pourrait être le premier pas dans l'optique d'une économie agricole stable et diversifiée, a indiqué le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, lors d'une conférence organisée hier à l'hôtel El Aurassi. Placée sous le thème " La sécurité alimentaire ", la rencontre a réuni des responsables et des experts qui ont fait des analyses et formulé des propositions quant à la meilleure manière de relancer le secteur agricole sur lequel repose le grand défi de la sécurité alimentaire. Le secteur agricole est entendu ici au sens large qui inclut la production, la transformation et les équipements industriels. Le président du FCE a souligné que cet aspect retient l'intérêt de l'organisation patronale puisqu'il s'inscrit dans la problématique d'ensemble relative au développement socioéconomique. " La réalisation périodique d'études sur les questions cruciales de l'économie nationale est l'un des axes de la démarche par laquelle le FCE concrétise son engagement à être le partenaire économique des pouvoirs publics ", a indiqué Ali Haddad qui préconise d'encourager l'émergence de PME qui investissent dans l'agriculture et l'industrie agricole et veiller à ce que les exploitations soient distribuées de façon structurée aux investisseurs. Cette démarche, ajoutera-t-il, est définie dans le document de référence " Plaidoyer pour l'émergence de l'économie algérienne ", remis aux autorités en juillet 2015, qui énumère les défis auxquels doit faire face l'économie nationale et renferme un ensemble de solutions structurelles de nature à poser les bases d'un " plan d'émergence " de l'économie algérienne. L'exploitation agricole fait partie des trois points abordés dans le plan en question, soit la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l'économie numérique. C'est sur la base de ces références que le FCE a accordé une priorité absolue aux pans de l'économie nationale qui ont un lien avec l'investissement économique et social. La relance de ce secteur est de nature à contribuer significativement à rendre possible une croissance à deux chiffres, a laissé entendre le premier responsable du FCE. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslem Chelghoum, a indiqué pour sa part, que le secteur de l'agriculture doit miser sur la modernisation de ses moyens de travail pour améliorer la productivité. Il a donné à titre d'exemple, l'investissement dans la production de la tomate industrielle ou encore des légumes secs. Dans le même contexte, le FCE prévoit de présenter une étude préconisant un véritable plan d'urgence englobant un ensemble de facteurs et d'aspects de nature à développer l'industrie agricole, partant de l'identification des filières stratégiques jusqu'à la dimension de la recherche agronomique, en passant par le modèle d'organisation de la production, du foncier agricole et de la gouvernance des institutions agricoles. Le président du Forum des chefs d'entreprise a indiqué, par ailleurs, que le secteur agricole est au centre des politiques de restructuration établies par le gouvernement. Il recèle un potentiel important et les besoins nécessaires à son développement, tant en amont qu'en aval, sont considérables.
Walid Souahi
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