L'aube de la trentaine ne décide vraiment pas Verhaeren à se tourner vers le mariage.....
A Théo Van Rysselberghe, juillet 1884 :
« Emile Van Mons que j'aime comme un frère a sa femme dangereusement malade [ ... ] Tu ne peux croire combien cela me préoccupe. On dit même le cas désespéré. Tout cela mélancolise et fâne. Ah mon vieux quelle chienne de vie nous traînons à nos talons. Et combien tout est carcasse déboîtée et os branlant! Emile faisait avec sa femme le plus idéal ménage et à les voir, moi [ ... ] l’intransigeant, le réfractaire à toute idée conjugale, j'avais comme un vague désir de consoler un jour [ ... ]
Crac ! voici tout dérangé, rongé, foulé, renversé [ ... ] Et conclusion : En se mariant on multiplie ses causes de tristesse et ses douleurs. On souffre dans autrui plus profondément que dans soi. Donc célibat à perpétuité [ ...]. »
Emile Verhaeren, 1855-1916, Béatrice Worthing, biographie traduite de l’anglais par Renée Wegge, Ed. Mercure de France, 1991, 365 pp
Du 12 juillet au 27 novembre 2016 (centenaire du décès du poète) , vous aurez rendez-vous chaque mardi pour des billets, infusions,, extraits de lettres , chroniques , ....relatifs au chantre du vitalisme.