de la malacologie comme oeuvre d’art…

Publié le 18 juin 2008 par Caroline

Hier, à Nîmes, il y avait l’inauguration de la 6 ème Biennale Européenne d’Art Contemporain Que dire ? Qu’elle nous laisse sur notre faim ? À propos de faim, parmi les performances, il y avait celle de Julie Aldivina Thérond annoncée dans le programme comme du food art. Cette jeune fille avait créé pour la circonstance des tableaux éphémères (encore plus éphémères que prévu, vu la voracité des visiteurs !) avec de la nourriture. Pour exemple, le premier était constitué de personnages taillés dans de la viande des grisons, qui couraient vers une mer lactée, faite de brandade de morue. L’un des tableaux qui m’a le plus surprise ce fut celui des huîtres, avec une perle rouge (groseille) sur un pré de cresson. J’ai dû batailler pour prendre des photos car les avides invités se ruaient sans vergogne sur les oeuvres !
Jean Péchaud aurait apprécié ce plat, sans doute…


Julie Thérond vivait à Amsterdam. Depuis peu, elle est de retour en France, dans le Sud, plus particulièrement. C’était son premier buffet-performance. Sa première surprise par rapport aux expériences antérieures, c’est l’appétit des français (pour l’Art Contemporain ?).
Quand je disais être restée sur ma faim, c’était un peu exagéré car les oeuvres de Julie Thérond m’ont touchée et transportée vers d’autres territoires artistiques. Sur de petites serviettes en papier étaient imprimés des expressions telles que :

RÉCONFORT CULINAIRE POUR CORPS & ÂMES EN MOUVEMENT

ou

SUCCULENCE CULINAIRE POUR APAISER CORPS ET ÂMES

Et si Julie Thérond avait raison ?

NB : Je dois souligner que tout ce qui était présenté - alliances peu classiques de certains ingrédients - n’était pas qu’esthétiquement intéressant mais aussi très réussi au niveau du goût.