Stranger Things // Saison 1. Episodes 2 et 3. Chapter Two : The Weirdo on Maple Street / Chapter Three : Holly, Jolly.
Au fil des épisodes, la mythologie de la série se délie mais s’épaissie également dans le but de nous donner forcément de quoi mordre un peu plus l’os que l’on nous a donné dans le premier épisode. Dans le premier épisode, Stranger Things établit l’importance des clés et de mettre des barrières par moment pour nous donner envie de revenir. La série utilise cela au travers également de métaphores qui sont elles aussi bien fichues et permettent à Stranger Things de sortir un peu du lot. La difficulté du second épisode était de maintenir la qualité du premier et c’est clairement ce qui se passe. Au départ je n’avais prévu que de regarder un épisode puis je me suis dit qu’enchaîner avec le suivant ne pourrait pas être une mauvaise idée. La série est pleine de références certes mais aussi de bonnes idées qui dans la mise en scène et l’écriture donnent l’impression que Stranger Things est une série qui avait été oubliée dans des cartons dans les années 80 et qui est enfin sortie. Tout cela est bien entendu fascinant et visuellement irréprochable. Netflix continue de miser sur les bons chevaux mine de rien. Il y a encore de grosses références à E.T. notamment avec Mike, qui est un écho à Elliott qui introduit E.T. à Greedo son poisson. Certes, El n’est pas E.T. et Mike qui accepte le fait que cela soit une présence alien sonne un brin faux mais de ce que l’on sait ce n’est qu’une fille perdue.
Une fille étrange certes, mais une enfant. Lucas continue d’appeler El quelqu’un d’étrange et dans un sens c’est terriblement vrai. Elle n’est pas comme les autres et l’épisode 3 vient confirmer tout cela de façon beaucoup plus logique tout en posant de nouvelles questions. A certains moments, Stranger Things ressemble à tout ce que l’on aime dans le cinéma de Steven Spielberg des années 80-90 (E.T. mais aussi bien d’autres films dont ceux qu’il a pu produire). C’est une chose que Mike voit El comme une présence alien avant même la révélation de ses pouvoirs. Tout au long de l’épisode, la série sert quelque chose au téléspectateur qui s’avère assez fascinant, en tout cas de mon point de vue. D’autant plus que Stranger Things sait aussi comment jouer avec l’intelligence du téléspectateur, notamment autour de ce symbolisme de la porte qui pourrait être autrement vue comme « l’autre côté », « l’au-delà » métaphoriquement bien entendu. El est un personnage important mais peut-être plus dans l’épisode 3 que dans le second qui met encore tout un tas de choses en place. Les personnages brillent énormément par la façon dont ils sont confrontés à l’histoire principale de la saison et pas grand chose de plus. En même temps, on n’en demandait pas beaucoup plus de la part de Stranger Things.
Au fil des épisodes on ne peut s’arrêter de voir des tas de nouvelles choses dans cette série qui ne cherche pas qu’à nous parler de El et de ses pouvoirs, mais aussi d’autres personnalités ambiguë comme celle de Jonathan. L’histoire de ses photos se suit encore dans l’épisode 3 avec une chute bien entendue qui ne va sûrement pas arrêter son voyeurisme en un clin d’oeil. Alors que « The Weirdo on Maple Street » est clairement une référence à Freddy (et le fameux « Nightmare on Elm Street ») et plus le temps passe et plus la série est clairement une référence à la Quatrième Dimension où les vrais monstres sont des humains. Encore une fois, la série continue de jouer sur les références des années 80 sans oublier qu’il y a surement quelques anachronismes que je suis clairement incapable de voir. Si le second épisode est parfois un peu moins fun et fou que le pilote, Stranger Things n’en reste pas moins fascinante. La série tient debout et compte bien poursuivre son aventure jusqu’au dernier moment. L’ambition est quant à elle présente afin de nous donner encore plus envie d’en découvrir. L’histoire de la captivité de El par exemple apporte toujours un semblant de réponses sur sa condition et ce qu’il advient du personnage et la façon d’enclencher le flashback au travers du regard d’un chat est bien trouvé.
Stranger Things change de tout ce que l’on peut voir actuellement et cela me rappelle un peu la saison 1 de Wayward Pines (même si cette dernière se déroule à une époque complètement différente bien entendu). Il y a une vraie envie de faire des séries fantastico-horrifique faisant référence au meilleur des années 80 et je suis complètement pour, surtout dans les conditions de faire de Stranger Things par exemple.
Note : 7/10 et 8/10. En bref, la série continue sur sa lancée.