C’est en 1886, au milieu de nombreux chercheurs d’or venu faire fortune en Patagonie que l’auteur choisit de nous raconter l’histoire de cet homme pas comme les autres qui, malgré son jeune âge, va faire de la Terre de Feu son royaume. Matz revient également, mais peut-être un peu trop brièvement, sur le parcours antérieur de cet ingénieur diplômé à l’École nationale des Ponts et Chaussées, né à Bucarest sous le nom de Iuliu et ayant roulé sa bosse aux quatre coins de la planète avant de s’installer en Patagonie.
Je ne connaissais pas l’histoire de cet homme dont Matz dévoile progressivement la personnalité. Si Julio Popper est charismatique et ambitieux, le lecteur a néanmoins du mal à s’attacher à cet explorateur qui est prêt à tout pour réaliser ses idées et qui finit par battre sa propre monnaie et créer des timbres à son effigie, avant de mourir très jeune dans des circonstances encore inexpliquées.
Graphiquement, Léonard Chemineau livre une nouvelle fois de l’excellent boulot, que ce soit au niveau des personnages ou au niveau des paysages sauvages, mais de toute beauté. Et je suis à nouveau assez fan de la colorisation.