La messe est dite,
c'est le cas de le dire.
Yahrek Elbek y a mamdouh
comme on dit en Égypte
lorsqu'on brûle d'envie
de bruler celui qui nous a brûlé...
Notre égyptien n'a pas
sa langue dans sa poche,
sinon il n'avalerait pas si bien
les plus grosses couleuvres.
À ses hurlantes objections,
je vais m'autoriser
quelques murmurantes
contre-objections.
Primo :
À qui profite ce genre de déni ?
Car c'est du pain béni
pour tous les ennemis.
Ça répond à la question :
Comment se faire des amis ?
En temps de guerre,
cela s'apparente à une haute trahison,
Car à supposer
que notre égyptien dise vrai,
le moment est mal choisi
pour dire ce genre d'insanités
Ça dessert la paix
et manque de loyauté.
Secundo :
Il n'y a qu'un mot
pour montrer jusqu'à quel point :
il a raison d'avoir tort...
un mot que j'emprunte
à l'un de ses commentateurs français
qui dit en substance :
"Je ne suis pas juif
même si je considère Israël
comme le dernier rempart
de nos valeurs
contre l'impérialisme islamique".
Ce commentaire signifie en clair :
que chaque attentat est perpétré
à la gloire de l'État d'Israël...
et que c'est le seul, tout compte fait,
qui y trouve son compte
puisque tous ceux qui échappent
aux frappes des terroristes
deviennent de facto
de francs adeptes du sionisme.
C.Q.F.D.
Tertio :
Pour un arabophone,
c'est étonnant de travestir
à ce point la vérité d'un texte sacré
en faisant abstraction
de tous les contextes.
Le Coran a un substantif
pour ces gens là :
el Monafakkà : l'hypocrisie.
Conclusion :
Oui monsieur,
tous les islamistes sont musulmans
mais tous les musulmans
ne sont pas islamistes.
Et quand bien même les musulmans
seraient à l'origine de tous les maux :
sois l'exception
qui confirme la règle
et souris, tu es filmé !
Personne