Une bouteille orpheline du château Vieux Sarpe 2008 (Saint Emilion), retrouvée lors d'un rangement de la cave a été ouverte récemment. Le vin a été dégusté en bouteille sur une durée de 48 heures. La dégustation du premier jour a montré un vin un peu renfrogné en terme de structure, les deux dégustations suivantes, après conservation en cave fraîche, ont présenté une bonne amélioration avec un vin plus en chair, plus centré, et à la texture veloutée, même si la palette aromatique a perdu en intensité. Quelques années supplémentaires de vieillissement lui conviendront positivement.
Après quelques chaudes journées, a succédé un temps plus frais pour la saison. Pour accompagner une souris d'agneau confite, nous avons débouché une bouteille de Cos Labory 2003, bue sans mise en carafe sur deux jours. Le vin s'est bien goûté dès le premier jour. Il porte l'empreinte de ce millésime solaire (avec des fruits bien mûrs, et de nombreuses épices), les tannins en finale sont encore un peu perceptibles (un peu moins le lendemain), et on peut observer une légère sensation chaleureuse en ultime perception dans cette finale qui nécessitera un service un peu plus frais que d'habitude pour les vins de Bordeaux. 2003 est un millésime qui n'est pas destiné aux amateurs de vins de Bordeaux à caractère océanique.
Saint Emilion Grand Cru : Vieux Sarpe 2008
La robe est assez profonde de couleur rubis à grenat. Le nez est ouvert et assez simple, avec des arômes de prunes, de cerises, de légères notes épicées et florales, et un élevage discret en retrait. La bouche est délicatement charnue, le vin se développe plus rond dans un corps fuselé rempli dans le contexte du millésime et fruité. La finale est étirée par une fraîcheur bien intégrée, d'un élégant velouté de texture, et dotée d'une palette aromatique à l'intensité modérée. Noté 15, note plaisir 14,5
Saint Estèphe : Cos Labory 2003
La robe est profonde avec un liseré de teinte sanguine à légèrement violine. Le bouquet expressif évoque les fruits bien mûrs ( cerise, myrtille, et cassis), la boite à épices, la réglisse, le cèdre, et des notes fumée. La bouche est richement dotée, charnue, concentrée et puissante dans un centre relevé de fruits épicés. La finale est longue, assez imposante, tenue par des tannins serrés encore un peu impressifs, persistante et assez complexe, très légèrement lascive en ultime sensation. Noté 16, note plaisir 15,5
Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux - Commentaires [0] - Permalien [#]