Ils haïssent leur prochain
comme ils se haïssent eux-mêmes.
Ils n'ont pas besoin d'un guide
pour les débarrasser
de leur désert aride,
ils sont candidats au Jihad rapide.
Ils n'ont pas besoin de signer de pacte
pour réussir leur passage à l'acte,
ni d'idéologie pour provoquer
une hémorragie...
Ils ont vécu écrasés
par le silence
et font tout ce qu'ils peuvent
pour que leur mort fasse du bruit...
que leur sacrifice
soit un véritable feu d'artifice.
Tous ceux qui ne sont pas contents
d'avoir raté leur entrée,
s'efforcent de soigner leur sortie,
pour que l'issue fatale
soit au moins triomphale.
Ils n'ont pas besoin de modus operandi
pour entrer au paradis.
Ce n'est même pas ce qu'ils cherchent.
Ce n'est pas leur vie d'enfer
qui prétendra le contraire.
Ils n'en veulent plus.
Ils n'en peuvent plus.
Leur vouloir est écrasé par le pouvoir,
ils tentent le tout pour le tout
pour le faire savoir...
jusqu'à nous faire partager
leur faire-valoir,
celui de broyer le noir le plus noir.
De qui il s'agit ?
De la fine fleur d'un désastre mental.
C'est une génération de détraqués
à laquelle rien ne suffit
et pour laquelle il suffit d'un rien
pour craquer.
Ce sont le plus souvent des jeunes
issus de la masse des gens
qui n'ont pas de place...
et ne l'ont jamais eue
ni ici... ni ailleurs...
et qui restent persuadés
que la partie se jouera sans eux,
contre eux
et qu'ils n'y assisteront même pas.
Parce que c'est comme ça.
Mauvaise partition.
Très mauvaise répartition.
La religion est un bon prétexte.
La politique le bon contexte
pour effacer le texte...
Pure folie, folie meurtrière,
folie des temps modernes...
mornes et ternes !
Parce qu'ils ont tout perdu
sauf la raison de tout foutre en l'air !
Faire table rase...
parce que c'est la base
de toute sombre doctrine
qui vous promet d'atteindre
ou d'éteindre le sommet.
Ce n'est pas l'islam
que l'on doit incriminer
mais une époque en toc
qui a engendré des corps sans âmes,
sans importance individuelle
et qui réclament pour eux
comme pour leurs prochains
"une potence collective".
La vengeance,
pour eux est une délivrance
qu'ils ne veulent pas passer
sous silence.
Elle est gage
et signe de reconnaissance.