Gain de masse graisseuse et perte de masse musculaire, on pourrait résumer succinctement ainsi cette condition, l’obésité sarcopénique, un type d’obésité qui touche principalement les personnes âgées. C’est en fait l’objet de cet article scientifique, publié dans la revue Future Science OA :clarifier la définition de l’obésité sarcopénique et mettre en évidence les besoins de recherche sur une pathologie dont la prévalence pourrait auglenter considérablement avec le vieillissement de la population.
On connait la hausse fulgurante de l’épidémie d’obésité, moins bien le fardeau représenté par la sarcopénie. Cette réduction de la masse et de la vigueur des muscles fait partie d’un vieillissement normal mais, faute de prévention, peut conduire à un abandon progressif des activités du quotidien, à la perte d’autonomie et à la dépendance. Si la condition touche aujourd’hui environ un Européen sur 5 de plus de 55 ans, sa prévalence pourrait augmenter et jusqu’à 63% d’ici 2045. Cependant la sarcopénie reste une condition mal définie : son diagnostic repose sur une faible masse musculaire, une faible force musculaire (en particulier force de préhension) et une » mauvaise » fonction physique (caractérisée notamment par une marche lente). On l’aura compris, la définition de la sarcopénie varie, d’un clinicien à un autre, d’une région du monde à une autre. Les seuils eux-mêmes sont variables d’un pays à l’autre : une masse musculaire sera considérée comme faible, selon des seuils différents chez les Asiatiques ou chez les Caucasiens, et ces différences existent quels que soit les critères.
L’obésité sarcopénique, la combinaison d’une faible masse musculaire et d’une masse graisseuse élevée est donc complexe à définir. Cette combinaison de 2 fardeaux dans un contexte de vieillissement en fait une préoccupation sérieuse et croissante de santé publique. Sa prévalence aujourd’hui est estimée à 5 à 10%. Des données épidémiologiques lui associent des comorbidités (logiques) dont des problèmes de mobilité, l’hypertension, des maladies métaboliques et cardiovasculaires, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires et finalement la mortalité prématurée.
Cet avis propose une synthèse de ces données permettant de mieux comprendre tout l’enjeu de la maladie et développer des stratégies de prévention efficaces. En particulier, par l’activité physique reconnue comme un facteur clé de mode de vie capable de prévenir et de retarder la perte musculaire et l’obésité, avec le vieillissement. Les auteurs citent les données sur les bénéfices de l’activité physique, de la condition physique et des exercices de résistance sur la prévention et le traitement de l’obésité sarcopénique chez les personnes âgées : mais il reste à adapter des stratégies et des programmes d’exercice spécifiques à la prévention de la maladie. Pour y parvenir, il faut une définition et un diagnostic. Cet avis, à consulter, marque ainsi une première étape dans ce sens.
Source: Future Science OA July 2016 Physical activity and sarcopenic obesity: definition, assessment, prevalence and mechanism
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