C'est l'expulsion du fœtus avant le 180 ème jour de la grossesse.
On distingue 4 sortes d'avortement :
- Avortement spontané appelé fausse couche : il survient de lui-même, n'a aucun geste volontaire, peut se faire de 2 à 12 semaines.
- Avortement volontaire : provoqué (IVG)
- Avortement provoqué clandestin.
- Avortement thérapeutique : suite à une décision médicale (IMG appelé avant ITG), pratiqué à tout stade de la grossesse.
Officialisé en France en 1975 par la loi VEIL, qui a été reprise le 4 juillet 2001, et qui dit :
" La loi garantit le respect de l'être humain, dès le commencement de la vie, et dit qu'il ne saurait être porté atteinte à ce principe que si, du fait de la grossesse indésirée, la femme s'estime en situation de détresse ".
L'avortement est soumis à certaines conditions.
Il se fait sous deux moyens à l'heure actuelle :
L'avortement ne remplace pas la contraception.
L'avortement est pris en charge par la Sécurité Sociale à 80% (20% par la mutuelle).
- Loi de 2001, énoncée plus haut
- A contrario, toute interruption de grossesse pratiquée sans le consentement de la femme est punie de 5 ans d'emprisonnement.
- : Avant la fin de la 12 ème semaine de grossesse, soit la 14 ème semaine d'aménorrhée pour les IVG instrumentales. Avant la fin de la 5 ème semaine de grossesse, soit la 7 ème semaine d'aménorrhée pour les IVG médicamenteuses.
- Ne peut être pratiqué que par un médecin, dans un établissement public ou privé agréé. Tout Hôpital ne fait pas d'IVG, ce qui provoques des délais d'attente.
- Un médecin peut refuser de pratiquer une IVG, mais il doit en informer immédiatement la personne et la diriger vers les structures le pratiquant.
- Une consultation-entretien est proposée, mais elle n'est pas obligatoire pour les femmes majeures.
Deux consultations médicales obligatoires avant l'IVG.
Délai de réflexion obligatoire de 7 jours entre les deux consultations (le médecin peut écourter si urgence), au bout des 7 jours, l'IVG peut être pratiqué.
En cas d'anesthésie générale, une consultation anesthésique est obligatoire.
La consultation-entretien :
- dans un centre de planification, service social, centre agréé.
- permet un moment d'écoute et de dialogue.
- permet aussi de donner des informations sur la contraception, voire sur les aides apportées au cas où la grossesse serait maintenue.
Instrumentale ou chirurgicale
Se fait en général par aspiration, voire par un curetage du fœtus.
Geste agressif pour la muqueuse utérine qui, après, restera impropre pour la future nidation, donc risque de stérilité.
Prise en charge psychologique +++ car l'IVG reste traumatique. Toute femme, que l'avortement soit voulu ou non, pleure.
En principe, retour à la maison le soir même avec une personne qui l'accompagne.
Radio de contrôle 7 à 10 jours après
Une contraception est proposée pour, régénérer la muqueuse, en plus de l'effet contraceptif.
- Hémorragie : les saignements doivent être léger et disparaître rapidement.
- Douleur à type de contractions.
- Infectieux
- Troubles psychologiques : syndrome dépressif
- Grossesse qui persiste : contrôler par dosage de Bêta HCG, reprise chirurgical
Médicaments utilisés :
- La Mifépristone (Mifégyne ou RU486) : bloque l'action de la progestérone, favorise les contractions utérines et l'ouverture du col utérin (ce qui permet l'expulsion de l'oeuf).
- Les prostaglandines : augmentent les contractions de l'utérus.
- Les antalgiques
Elle se déroule en trois étapes (après JO et les 7 jours de réflexion obligatoire) :
- Première étape : la femme prend devant le médecin la mifépristone, elle rentre à domicile (J7).
- Deuxième étape : 48h après, retour au centre, prise de prostaglandines (comprimé ou ovule), la femme reste sous surveillance quelques heures (J9).
- Troisième étape : consultation de contrôle 10 jours après. Consultation indispensable (J19).
- Idem que la technique instrumentale.
- Grossesse qui se maintient : recours à la méthode instrumentale
- Vérification que la grossesse est bien interrompue
- Attention des saignements qui persistent ne veulent pas dire que la grossesse est interrompue.
Pas de geste invasif, donc pas de risque de stérilité.
Les jeunes filles mineures peuvent demander une IVG sous les mêmes garanties que la femme majeure, sans avoir besoin de l'accord de ses parents.
Le médecin doit tout de même lui proposer systématiquement d'en parler à ses parents.
Si elles doivent se faire opérer, elles devront se faire représenter par un adulte de leur choix qui ne pourra pas être poursuivi s'il y a un problème, les parents ne pourront pas se retourner juridiquement contre cette personne.
La consultation-entretien pour les mineurs reste obligatoire.