Ce court roman, entre nouvelle et roman, raconte l'amitié entre le narrateur Hans Schwartz, d'origine juive et Conrad von Hohenfels, jeune aristocrate, ceci pendant la montée du nazisme à Stuttgart. Les deux enfants s'apprécient sans se soucier de leur classe sociale ou de leur religion mais parce qu'ils ont les mêmes centres d'intérêt, les mêmes passions. Leurs échanges sont riches et s'ils abordent la religion, c'est dans un échange d'opinion constructif, au sein d'une discussion harmonieuse. Ce sont les autres, la mère de Conrad notamment, qui s'insinuent entre eux et brandissent le statut de juif de Hans. L'idéologie nazie s'infiltre peu à peu dans les discours des professeurs également, montrant ainsi les mécanismes d'endoctrinement des lycéens. Au début du roman les lycéens vivent en harmonie, puis peu à peu l'idéologie nazi s'iinfiltre et change les mentalités.
Fred Uhlman a vécu dans sa propre vie les ravages du nazisme : contraint à l'exil, subissant la déportation de ses parents, la mort de sa sœur et de son bébé ainsi que la disparition de ses proches, L'auteur n'a plus jamais écrit en allemand, sa langue maternelle, jugeant que l'Allemagne avait trahi ses idéaux.
Il offre ici un récit court et puissant doté d'une fin qui donne tout son sens au titre du roman et chante ainsi l' universalité de l'amitié !