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Nathan et moi nous dirigeons, calepin et enregistreur à la main, vers le bâtiment de l'abboutique, à l'étage. Bureau après bureau, voici ce que les gens pensent de la fin de ce festival 2016.
Spontanément, nous nous dirigeons vers le bureau dans lequel se trouve Estelle Deniard, community manager depuis janvier en service civique. " Mon rôle pendant le festival, c'est de relayer les informations sur les réseaux sociaux, faire de la pub pour les concerts " et comme une évidence elle ajoute " et comme tout le monde, aider là où il y a besoin ! ". C'est sa première édition sur le festival, pourtant elle nous dit sans hésiter : " de super concerts, une super ambiance le soir, les gens ont l'air contents ! ". Après le festival, il reste du travail, comme mettre les photos sur les réseaux sociaux, ce genre de choses. " Et puis après je pars en vacances ! " lance-t-elle sur un ton enjoué. Elle ne sait pas encore où ni avec qui ni comment, mais elle part et... " je dors ! " ajoute-t-elle en riant.
Dans la pièce à côté, nous rencontrons Nathalie Mangematin, chef comptable. " Je suis là depuis 88, ce qui doit faire mon 28e festival ". Elle s'occupe de l'appoint festival, " c'est à dire tout ce qui touche aux fiches de salaire des musiciens, des techniciens... Ça se fait ici. " Durant la matinée, elle s'occupe des différentes caisses : " bar, Abboutique, billetterie, boissons... ". Elle s'occupe également de la restauration au bar des amis, d'enregistrer les factures, de faire des déclarations de TVA. À la question " que pensez-vous de cette édition ? ", elle explique qu'elle a " un point de vue différent des autres gens, puisqu'on n'a pas forcément le temps de faire les concerts ", mais lorsqu'elle est à la caisse de restauration " les gens ont l'air globalement satisfaits ". L'ambiance du festival ? " Dynamisante, il y a du monde. C'est un festival convivial, où les gens sont sympathiques ! Mais dès mardi on va avoir un petit coup de cafard puisque tout va se vider, et il n'y aura plus personne dans la cour " confie-t-elle avec un rire léger. Après la fin du festival, eh non ce ne sont pas les vacances, il reste " les gros contrats à régler, comme pour l'OCE, les règlements d'hôtels, les déclarations sociales... ". La prochaine édition du festival n'est pas encore au programme du travail, cette partie du bureau n'entre en action qu'à partir d'avril. Ensuite, dès le 1er août, les vacances sont associées au mot repos !
Retour au premier bureau, au début du couloir, où nous allons à la rencontre de Marie Manson, responsable des relations extérieures, plus précisément " responsable de la collecte des fonds privés, du mécénat et des relations publiques ". C'est sa quatrième édition au festival, mais elle cède sa place pour la prochaine édition. À la question suivante, elle réfléchit un instant... " Qu'est-ce que j'ai pensé de ce festival ? Le temps était au rendez-vous, le public était au rendez-vous... " Une édition " rayonnante comme la couleur du festival ! " ajoute-t-elle en souriant. Ensuite ? Elle part en vacances puis elle s'occupe de son projet professionnel, créer une entreprise de conseil en mécénat, conseil sur la collecte de fonds privé auprès d'associations. " Pour mes vacances, je fais un peu un tour de France, la Dordogne, le sud... Pas l'étranger cette année ! "
Et puis évidemment lorsqu'on est à cet étage, on ne peut pas ne pas interviewer Odile Pradem-Faure, directrice générale de l'abbaye aux dames. Dans son bureau, celle-ci se présente très officiellement, puis calcule pendant quelques instants... Finalement le nombre tombe, cela fait 25 ans qu'elle fait partie du festival. Quel et votre rôle au sein du festival ? " Je me plais à dire que je ne sers à rien... Mon rôle tient à organiser des rencontres et des réunions avec les partenaires, régler les problèmes, les urgences ". Lorsqu'on lui demande ce qu'elle pense de cette édition, elle se demande pourquoi Stephan Maciejewski a choisi un programme aussi tragique, " porté sur l'introspection, le sens de la vie...[...] un festival qui restera très beau, très réussi, mais marqué par la notion de drame. " Odile pense notamment aux événements qui se sont déroulés à Nice le jeudi soir, entre autres. Elle nous raconte l'émotion qu'a provoquée la minute de silence du concert de vendredi soir, dans l'abbatiale qui d'habitude résonne au moindre bruit. " Je ne retrouverai mon lit que mercredi soir ! " Avant ça, elle va à Avignon pour deux jours d'études des centres culturels de rencontres, et l'abbaye fait partie de ces centres. Pour l'organisation de la prochaine édition, " on est en avance, Stephan a de très bonnes idées de programmation ", mais évidemment nous n'en savons pas plus. Le but serait que les billets des concerts soient accessibles pour les cadeaux de Noël !
Dans le bureau voisin, impossible de rater Gilles Guenard, chargé de production pour le JOA. Il commence par se nommer Raymonde, et Odile, passant par là, ne peut s'empêcher de lancer " l'immonde Raymonde ! " Comme vous l'aurez compris, Gilles n'est pas toujours très sérieux. Il finit cependant par nous donner quelques réponses correctes. C'est sa première année au festival, et il n'a pas l'air malheureux. Il dit " J'ai un petit rôle, puisque je m'occupe seulement du JOA, mais en tant que salarié je m'occupe aussi parfois de la caisse du bar. " Lorsque le JOA est parti, il continuait de faire partie de l'équipe " pour être dans l'ambiance " qu'il trouve " kiffante ". Il regrette lui aussi de ne pas avoir le temps de faire des concerts, mais a réussi tout de même à faire quelques répétitions " notamment Jean Rondeau " duquel il a assisté aux répétitions, mais aussi au concert. Il ajoute : " J'ai trouvé le niveau du JOA très fort " et semble apprécier le choix de la programmation choisie par Stephan, qui est variée " jusqu'au trio de jazz magnifique d'hier soir, à la fraîche, à l'extérieur, c'était génial ! ". Étonnamment, lui aussi semble vouloir dormir, après le festival !
En repartant nous croisons Estelle, qui semble à la fois inquiète et amusée : elle a oublié de dire qu'elle s'occupait également du blog de l'abbaye, ces jeunes qui court partout armés de leurs caméra, micro et autre, et poursuivent des gens à interviewer !
Constance Degoulange
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14 ans, bientôt 15. J'adore la lecture, l'écriture, et la musique. Je fais du violoncelle, j'ai fais du hautbois. Pas encore d'ambition particulière pour l'avenir mais certains projets, dans le domaine de l'environnement. J'écris des nouvelles et des romans, seulement pour moi pour l'instant.