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JUSTICE > Salah Abdeslam : la justice refuse de suspendre la vidéosurveillance

Publié le 15 juillet 2016 par Fab @fabrice_gil
La justice administrative a rejeté ce jour la requête de Salah Abdeslam, seul jihadiste encore en vie des commandos du 13 novembre. Le terroriste demandait la suspension du dispositif de vidéosurveillance permanent de sa cellule au nom du respect de sa vie privée.

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Salah Abdeslam défendu par Frank Berton I AFP / JOEL SAGET


Détenu le plus surveillé de France, Salah Abdeslam est détenu à l'isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), plus grande prison d'Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d'autres dans sa salle de sport et ses cours de promenade. Salah Abdeslam "entend vous demander l'application d'un droit", "le droit au respect de la vie privée", "l'arrêt de cette ‘vidéoprotection’, a déclaré son avocat, Me Frank Berton, à l'ouverture de l'audience. "Il n'a plus de vie privée, il a une vie publique." La défense du terroriste avait demandé la "suspension de la décision ministérielle du 17 juin" qui ordonne sa mise sous vidéosurveillance 24 heures sur 24 et pour trois mois, dénonçant une "atteinte manifestement grave et illégale à sa vie privée".Selon la défense, cet arrêté, base légale de la décision du 17 juin, est insuffisant. De telles mesures doivent être encadrées par la loi et non par un simple arrêté. Dans leur ordonnance, les trois juges des référés (procédure d'urgence) du tribunal administratif de Versailles soulignent qu'il n'y a pas d'urgence à statuer, expliquant notamment que la décision de filmer Salah Abdeslam en permanence a été "précédée d’une procédure contradictoire" et que les attentats de novembre, les pires commis en France, "nécessitent la prise de dispositions exceptionnelles en vue de s’assurer contre les risques" d'évasion ou de suicide du détenu. De l’affaire d’Outreau à Salah Abdeslam, même combat ?Le 4 Mai 2004, le procès d’Outreau s’ouvrait à la cour d’assises de Saint-Omer. La fine fleur du barreau du Nord était là. Parmi eux, Me Berton (actuel avocat de Salah Abdeslam), inscrit au barreau lillois depuis quinze ans, accompagné d’"Acquitator" autre géant des prétoires, Eric Dupond-Moretti. Ensemble, les deux hommes élaboreront une défense commune. Le premier se chargera de défendre Odile Marécaux, la "femme de l’huissier", puis de Franck Lavier à la cour d’appel de Paris. Le second, de Roselyne Godard puis de Daniel Legrand. Quatre ans de combats judiciaires pour une cause considérée par certains perdue d’avance. Et au final un acquittement général.Artisan du droit ou ténor médiatisé, simple pénaliste ou associé d'un cabinet d'affaires international... plongé dans une profession devenue disparate, Me Berton a-t’il vocation à défendre les actes terroristes de Salah Abdeslam ? Entre la défense et la vérité, il peut y avoir un fossé… Défendre un terroriste, c’est tenter de convaincre le juge que la vérité du dossier est celle de son client. FG

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