Critiques Séries : Between. Saison 2. BILAN (Canada).

Publié le 15 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Between // Saison 2. 6 épisodes.
BILAN


La première saison de Between était une sorte de mélange de tout un tas de choses dans le registre du post-apocalyptique sauf que ce n’était pas toujours très bon. Quand Netflix a décidé de renouveler la série, je dois avouer que j’étais plus que curieux à l’idée de voir ce que cela pouvait réellement donner par la suite. Le problème de cette série c’est qu’elle n’ose pas suffisamment de choses, qu’elle reste par moment un peu trop statique. L’univers de la saison 1 ressemblait à tellement de choses que l’on avait déjà vu ailleurs que la comparaison était forcément le maître mot. Il était difficile d’oublier des tas de bonnes références, mais la saison 2 décide de s’émanciper un peu de ses références afin de tenter d’autres choses et de sortir des sentiments battus. Outre l’intrigue principale de la saison, ce sont les personnages et les émotions qu’ils cherchent à dégager qui sont beaucoup plus intéressantes et donnent à la série un ton légèrement différent. Le concept était pourtant un peu limité, basé sur tout ce qui se fait déjà ailleurs mais en allant un peu dans l’autre sens cette année, Between choisit un terrain de jeu un peu plus sympathique à mon goût. Après le season finale de la saison 1, la série nous permet de ne pas prendre trop de temps pour découvrir ce qui s’est passé à Pretty Lake.

Nos 541 survivants cherchent à survivre coûte que coûte dès le premier épisode. Le fait que Between soit située dans une petite ville au Canada est un décor intéressant pour ce genre de séries. Cela fait écho à un film avec Arnold Schwarzenegger dont j’ai oublié le temps et qui est sorti il y a peut-être deux ans de ça. Between tente de nous faire vivre tous les problèmes d’une communauté qui tente de survivre entre les rebellions internes, le besoin de se battre contre des ennemis externes (le fait que le gouvernement soit toujours une menace notamment) sans compter que nous avons aussi tous les problèmes inhérents au médical, à la nourriture, etc. et qui sont toujours problématiques dans ce genre de situations. La saison n’a de cesse de faire des choses avec ses personnages afin de les confronter à différents dangers histoire de ne pas trop se répéter d’épisodes en épisodes. L’un des problèmes de Between est parfois de ne pas être suffisamment adulte. Disons que la série est faite pour un public jeune et contrairement à The 100 qui est aussi dans le registre post-apocalyptique, celle-ci n’est pas suffisamment forte à mon goût. Je suis déçu car le propos pourrait se nourrir justement des peurs des adolescents afin de créer de vraies réflexions philosophique un peu comme In The Flesh a pu le faire par exemple.

Mais Between se rapproche plus du The CW simpliste que l’on avait pour habitude de voir il y a quelques années encore, ces séries pour adolescents que l’on prend pour des attardés. Certes, il y a plus de personnages complexes dans cette saison 2 et le fait qu’il n’y ait que six épisodes permet de créer un rythme effréné tout au long de la saison mais il n’empêche que cela manque de tout un tas de choses par moment. Je pense vraiment que Between méritait un travail un peu plus en profondeur dans cette saison 2, même si je dois avouer que j’ai pris beaucoup plus de plaisir ici que je n’en avais pris l’an dernier. Les changements opérés sont les bienvenus. On sent que les scénaristes ont appris de leurs erreurs narratives qui alourdissaient une série qui n’en avait vraiment pas besoin. La série continue d’empiler certains clichés désolants, des situations parfois un peu bizarres qui ne collent pas avec la réalité qu’ils veulent dépeindre (ou en tout cas le réalisme qu’ils veulent mettre dans Between) sans compter des personnages qui sont toujours parfois un peu trop mis de côté. L’une des erreurs qui a été le plus rapidement corrigé c’est la notion de rythme. L’an dernier en sept épisodes on n’a pas vécu grand chose alors que dans un épisode ici, on a l’impression de vivre une saison 1 entière.

Avec la mort de personnages importants, les choses avancent. Cela permet aussi de nous en introduire de nouveaux et de prendre le temps de développer les restants. L’arrivée de Liam Cullen par exemple est une bonne idée, permettant de créer de nouveaux mystères qui ne semblent pas déjà trop usés. Certes, ce n’est pas toujours brillant mais cela a au moins le mérite de s’en sortir plutôt bien. La mise en scène est quant à elle très différente de l’an dernier, beaucoup plus soignée et travaillée, elle nous plonge dans l’environnement sombre de la série avec un brin plus d’inspiration. Ainsi, malgré tout un tas de défauts qui continuent d’empêcher Between de devenir une brillante série post-apocalyptique, je suis heureux de voir que la série sait très bien s’y prendre malgré un démarrage plus que difficile.

Note : 5.5/10. En bref, une saison 2 mieux travaillée malgré toujours quelques défauts tirant certaines bonnes idées vers le bas.