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Je suis fatiguée.

Publié le 15 juillet 2016 par Clémence @Clemsoup
15 juillet 2016

Je suis fatiguée.

Mardi, je suis allée voir Tarzan avec mon amoureux. J’en suis sortie émerveillée par la beauté de la réalisation, des images et des effets spéciaux mais j’en suis sortie tout autant bouleversée.. Ca m’arrive de plus en plus. Thomas pourrait vous le dire, je n’ai pas décroché un mot du retour. La seule façon de témoigner de la bonté et la bienveillance de certains (de trop peu ?) est malheureusement de la mettre en exergue en la confrontant à la cruauté, l’opportunisme, l’envie, l’inhumanité des autres. Je suis fatiguée de constater que l’Homme puisse être si laid. Et ce de plus en plus. Ca ne va malheureusement pas en s’arrangeant puisque l’horreur face à l’horreur apparait de plus en plus légitime. Et je ne parle pas que des actes portés au grand jour par les médias, abominables et meurtriers. Je parle de tous ces petites choses presque anodines et quotidiennes qui passent très souvent inaperçues et qui me font souvent dire « j’aime pas les gens ». Je suis pas fan de mon espèce, j’en ai même terriblement honte. Les petites piques passives agressives, les commérages, les moqueries, les insultes gratuites au volant et ailleurs, la mesquinerie, les histoires qui attisent l’animosité pour vraiment pas grand chose… je dis souvent de moi que je suis sauvage. C’est vrai que je fuis les mondanités, les rassemblements, les groupes d’amis, les groupes tout court.. mais être témoin de la bassesse des gens, de leur capacité à créer des problèmes, à envenimer les situations, à appuyer où ça fait mal, se nourrir du malheur des autres ou tout simplement disparaitre quand leur présence devient importante voire indispensable.. J’ai eu mon compte. C’est trop pour moi. Je ne dis pas que je suis parfaite, loin de là.. Mais j’essaie, je dis bien j’essaie de ne jamais nourrir ce genre d’agissement. De les fuir même quand je peux afin de ne pas les alimenter. Et quand je sens que j’ai failli, contribué de près ou de loin à toutes ces mesquineries ou mal jaugé une situation, je fais en sorte de réparer ou du moins en réduire les méfaits. Je me remets en question, je communique et puis j’en tire des leçons.

Si chacun prenait le temps de réfléchir à ça. Sérieusement. Sans balancer le si facile et pratique « on est pas dans le monde des Bisounours ». Si chacun essayait vraiment de ne semer que de belles choses autour de lui, tout le temps. Si chacun essayait de ne donner que le meilleur de soi pour cultiver la beauté, la bonté et la bienveillance au lieu de nourrir des situations néfastes, aussi insignifiantes celles-ci puissent-elles paraitre. Si chacun faisait ça à son échelle, là où ça aurait du sens et de l’effet surtout. On n’aurait pas de terrorisme à combattre. Si l’Homme était capable de taire toutes les parties qui le rendent inhumain.. Si seulement. Et ça commence ici, avec vos proches, vos collègues, ces visages du quotidien. Commencez par là, tenez plusieurs mois comme ça et après on reparlera de la violence à l’échelle mondiale. Vous voulez agir, commencez par là.


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