RDC: Des ex-enfants soldats se construisent une vie loin de la kalachnikov - 3

Publié le 13 juillet 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! "Je suis ancien enfant soldat. Il y a quelques années, j’ai été enrôlé de force dans un groupe armé ici dans le Kivu. Durant plus de deux ans, j’étais obligé de faire ce qu’un enfant de devait pas faire" s'’insurge Thomas, 17 ans. "Maintenant que je suis loin de ces gens-là (anciens bourreaux), je tente de reconstruire ma vie" ajoute ce jeune, propriétaire d’un salon de coiffure dans la périphérie de la ville de Goma. Thomas (nom d’emprunt) fait partie, selon l’Onu, d’environ 2055 enfants associés aux forces et groupes armés qui en ont été séparés en 2015 sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo (RDC). Cependant, le gros du travail à faire est de répondre au sérieux problème de leur réintégration sociale.

"Je m’appelle Paul Je suis ravi d’être ici et de vivre dans ce centre. J’allais à l’école avant d’être pris et emmener en brousse. A cause des souffrances que j’ai endurées en brousse, j’avais perdu l’espoir de vivre" raconte Paul, à peine 18 ans. "Mon plus grand souhait est d’apprendre un métier qui m’aidera à vivre et fonder une famille" conclut-il.

Paul et Thomas font partie des ex-enfants soldats bénéficiaires du soutien de l’Unicef et de ses partenaires. L’ONG PAMI (Programme d’appui à la lutte contre la misère) est l’un des partenaires de l’Unicef qui œuvre pour l’encadrement des enfants sortis des forces et groupes armés. "Nous appuyons ces enfants de différentes manières. Certains reprennent le chemin de l’école, d’autres par contre proposent d’apprendre un métier. Une fois la formation finie, nous les appuyons par des activités génératrices de revenus. Certains voudraient faire de l’élevage, d’autres ouvrir des petites boutiques, des salons de coiffure, etc." déclare Joachim Fikiri, Coordonnateur de PAMI. "La réintégration durable des enfants est indispensable notamment pour éviter qu’ils soient recrutés à nouveau dans les forces et groupes armés", conclut Joachim Fikiri.