Arrivée le 5 juillet autour de Jupiter (le 4 juillet pour les Américains), la sonde Juno va bien et se prépare pour son exploration approfondie de la géante. Premier coup d’œil le 10 juillet, avec la JunoCam, à quelque 4 millions de km de la planète.
Cinq jours après son insertion en orbite autour de Jupiter, Juno, qui a parcouru 2,7 milliards de km en cinq ans pour rejoindre la plus grosse planète de notre Système solaire, a ouvert les yeux. Ses yeux sont la caméra JunoCam, taillée pour acquérir des images dans le visible, principalement pour les partager avec le grand public. Bien qu’elle ne soit pas considérée comme un instrument scientifique, ses observations pourront aider les chercheurs dans leurs investigations sur la structure interne, l’atmosphère et la magnétosphère de la géante, afin de les éclairer sur le métabolisme et les origines de ce premier corps à s’être formé autour du Soleil.
L’image ci-dessus est un avant-goût de ce que nous réserve la sonde américaine. Elle a été capturée le 10 juillet à 17h30 TU (19h30 à Paris), alors que Juno était à 4,3 millions de km de la planète, prés du point le plus éloigné de son orbite polaire elliptique de 53 jours et demi (14 jours ensuite). On reconnait sur la partie éclairée de ce corps 11 fois plus grand que la Terre, la fameuse Grande tache rouge. À ses côtés, en dehors, dans le même champ, trois des quatre satellites découverts par Galilée : Io, Europe et Ganymede (la plus grosse lune du Système solaire).
La JunoCam a bien survécu à sa première approche de Jupiter. L’image a été prise 5 jours après son arrivée, le 5 juillet 2016. La Grande tache rouge est bien visible sur le globe de Jupiter et trois de ses quatre satellites galiléens : Io, le plus proche, Ganymède, en bas à droite, et Europe, au-dessus à droite — Crédit : NASA, JPL-Caltech, SwRI, MSSS
« Cette scène de JunoCam indique qu’elle a survécu à son premier passage dans l’environnement de radiation extrême de Jupiter, sans aucune dégradation et qu’elle est prête à l’affronter, a salué le directeur scientifique Scott Bolton, du SwRI. On ne peut pas attendre de voir la première vue des pôles de Jupiter ».