La plupart des personnes sont infectées par le HHV-6 virus dans la petite enfance. Les virus HHV-6A et B entraînent en général une éruption bénigne appelé roséole. Comme les autres virus de l’herpès, ils peuvent rester en latence dans le corps, inactifs durant de nombreuses années. Plusieurs études ont néanmoins documenté leur réactivation qui peut conduire à de multiples conditions, immunitaires et inflammatoires. De précédentes recherches ont également suggéré que le système génital et reproducteur féminin pouvait être un site de choix de réactivation du virus…
Ici, les chercheurs des Universités de Genève et de Ferrara identifient ce virus HHV-6A de l’herpès dans la muqueuse de l’utérus de 43% des 30 femmes participantes, souffrant d’infertilité inexpliquée, mais n’en retrouvent aucune copie dans la muqueuse des 36 femmes témoins ayant des antécédents de grossesse réussie.
· Leur analyse montre également une différence dans les niveaux de certaines molécules du système immunitaire, qui pourraient affecter la capacité de poursuite normale de la grossesse.
· D’autres recherches montrent enfin que les femmes présentant HHV-6A dans les cellules de l’utérus avaient également des niveaux plus élevés d’estradiol.
Certes, d’autres études sont nécessaires pour confirmer l’association cependant, concluent les auteurs, l’infection par le HHV-6A pourrait être un facteur important d’infertilité chez la Femme.
La réactivation du virus dans l’utérus pourrait déclencher des modifications du système immunitaire favorisant un milieu utérin dysfonctionnel, » impropre » à la grossesse.
Source:PLOS One July 1 2016 DOI: 10.1371/journal.pone.0158304Presence of HHV-6A in Endometrial Epithelial Cells from Women with Primary Unexplained Infertility (Visuels NHS)