Les tenants de l’orthodoxie anti “Digital” avaient jusqu’à Pokémon Go encore quelques arguments pour…ne pas changer leur métier.
Le digital ? C’est trop “virtuel”. Le digital ? C’est pas mon business. Le digital ? C’est pour les mômes.
De façon étonnante, c’est en montrant que Pikachu et ses copains avaient une existence “augmentée”, c’est-à-dire une existence dans l’esprit des gens et un phénomène d’acceptabilité de la présence de Pokémons à travers un écran, que certaines entreprises se sont enfin rendues compte du phénomène culturel.
Pourtant déjà en 2010, la volatilité boursière de Nestlé au moment du bad buzz orchestré par Greenpace autour de l’huile de palme avait fait réfléchir les organisations, à tel point que la légende veut que la Digital Acceleration Team soit née de cette épisode. Encore en 2010, la preuve de l’importance culturelle de ce qui se passe en ligne était challengée par des esprits taquins qui se réfugiaient derrière des arguments comme “la preuve de l’impact des médias sociaux sur notre retour sur investissement est discutable“.
Mais le bouche-à-oreille digital (donc réel) étant moins “physique” donc moins saisissable en dépit d’une preuve financière (pourtant le marché ne ment jamais), il a fallu attendre que des ADULTES jouent à attraper des petits personnages pour générer un tremblement de terre.
La transformation digitale, c’est finalement un jeu d’enfants.