Pour la deuxième fois au cours de sa première année d’observation, DSCOVR a été témoin d’un transit de la Lune devant la Terre. Le satellite bénéficie d’un point de vue rare qui nous montre une partie de la danse de ces deux corps inséparables aux caractéristiques différentes.
Voici un an, DSCOVR (Deep Space Climate Observatory) qui venait d’atteindre le premier point de Lagrange (L1), à environ 1,6 million de km, entre la Terre et le Soleil, transmettait ses toutes premières images de notre Planète bleue.
Depuis il ne la quitte plus des yeux, délivrant en continu une vue globale de sa face éclairée, permettant ainsi aux scientifiques de suivre l’évolution de la biosphère à travers son atmosphère (ozone, aérosols, épaisseur des nuages, etc.) et sa surface (changements de végétation).
Parallèlement, le satellite de la Nasa, NOAA et de l’U.S. Air Force a pour mission primaire de prévenir des tempêtes solaires qui pourraient frapper la magnétosphère de notre petite « bille bleue » (« Blue marble », ainsi surnommée par les astronautes d’Apollo 17).
Un à deux transits visibles chaque année
Le 5 juillet dernier, de par sa position, DSCOVR a pu de nouveau imager le passage de la Lune devant la Terre. C’était 354 jours après un premier transit observé (le 16 juillet 2015). En réalité, le satellite qui circule sur une orbite complexe dite de Lissajous, entre 4 et 12° par rapport à la ligne Terre-Soleil, est amené à croiser le plan de l’orbite lunaire (lequel est incliné de 5° relativement à l’écliptique) environ quatre fois par an. Mais comme la Lune n’est pas toujours alignée avec la Terre dans son champ de visée, un transit ne peut être observé qu’une à deux fois par année terrestre.