Courtilière
Gryllotalpa gryllotalpa
(Linnaeus, 1758)
Cette mal-aimée des jardiniers est équipée pour creuser, sauter, voler, couper,...
Son nom vernaculaire vient de "courtil" qui signifie "petit jardin" en vieux français.
Courtilière rencontrée en Corse en bordure de l'étang de Biguglia,
mais elle ne m'a pas laissé le temps de peaufiner ces photos !
Carte d'identité :
Synonymes : Gryllotalpa vulgaris, Taupe-grillon ou Taupette.
Orthoptère de la Famille des Gryllotalpidae, originaire d'Europe occidentale.
Taille : Le corps mesure de 35-45 mm chez le mâle et de 40-50 mm chez la femelle pour les spécimens adultes.
Le dessus du corps trapu et robuste est brun-sombre.
Cet insecte est équipé de pièces buccales broyeuses puissantes.
Le tête porte deux longues antennes filiformes.
Le prothorax est épais et résistant, son pronotum est recouvert d'un velours fauve, fin et soyeux.
Ses grosses pattes antérieures fouisseuses lui permettent de creuser des terriers et des galeries dans le sol.
Les ailes transparentes plus longue que l'abdomen au repos lui permettent de voler, tandis que les élytres sont assez courts.
L'abdomen, formé de dix segments, porte deux cerques.
Habitat :
La courtilière est active du printemps à l'automne dans les sols humides et meubles comme les bords d'étangs ou les marais ainsi que dans les jardins, pépinières, prairies. Son mode de vie nocturne la rend toutefois très discrète.
Régime :
Omnivore, la courtilière se nourrit de vers de terre, de vers blancs de hannetons et de toutes sortes de larves et s'attaque également aux racines et tubercules de diverses plantes.
Reproduction :
Le cycle biologique dure deux à trois ans. La femelle pond environ 200 à 300 œufs dans une galerie profonde où elle a aménagé un nid de la taille d'un poing. Les larves comme les adultes sont omnivores. Les jeunes qui ressemblent aux adultes n'ont pas d'ailes, subissent deux mues avant l'hibernation. Vers le mois d'avril de l'année suivante, les larves reprennent leur activité et deviennent adultes après trois nouvelles mues. Les courtilières se développent en une année en 5 stades mais ne se reproduiront qu'au printemps de la troisième année. Comme chez les grillons, les mâles stridulent pendant la période de reproduction. Ils émettent une sorte de roulement doux et bas en faisant se chevaucher et vibrer ses élytres, le terrier lui sevant d'amplificateur pour attirer la femelle.
Ses prédateurs :
Parmi ses prédateurs communs on trouve les hérissons, les taupes, les rats et les renards et essentiellement des oiseaux - merle, étourneau, pie et notamment la Huppe fasciée (Upupa epops) qui est une incroyable dévoreuse de courtilières.
En Asie, réputées délicieuses, l'homme les consomme frites.
Aujourd'hui encore considérée comme un ravageur des jardins, la courtilière, à force de se voir chassée, éliminée à coup d'insecticides, ses habitats détruits par les machines agricoles et les motoculteurs, le manque de fumure,..., se raréfie de plus en plus.
Son statut actuel préoccupant dans certaines régions fait que la population de cet insecte est surveillée.
Le long bec de la Huppe laisse peu d'échappatoires aux courtilières
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