​GBP/USD : du pessimisme naissent les marchés haussiers

Publié le 12 juillet 2016 par Vincentpaes

Autres articles le dollar américain, à la suite du Brexit et alors que la banque d’Angleterre serait susceptible de baisser ses taux dans un avenir proche. Aussi, la livre a atteint un plus bas de 31 ans, à 1,28 dollar ce mercredi 6 juillet. Crédit : dollar par Shutterstock Toutefois, la livre n’a-t-elle pas perdu les 15 % que prévoyaient les plus pessimistes dont notamment George Sorros (qui était à l’achat sur la livre pendant le Brexit en passant) ? Comme le dit l’adage boursier repris dans notre titre : « Les marchés haussiers naissent dans le PESSIMISME, grandissent dans le SCEPTICISME, mûrissent dans l’OPTIMISME et meurent dans l’EUPHORIE », ne serions-nous pas à l’aube d’un excès de pessimisme sur la monnaie britannique ? Goldman Sachs et Deutsche Bank visaient sous la parité au début de l’année 2015 sur la paire EURUSD et ces deux banques avaient revues à la hausse leurs prévisions début 2016 (22 janvier pour Goldman Sachs et début mai pour Deutsche Bank) à la hausse, devrions-nous donc apporter un crédit significatif à leurs prévisions ? La livre est bien évidemment baissière depuis son top à plus de 2,10 en novembre 2007.

Cette devise a tout de même perdu 4 000 pips en deux ans et les opérateurs en attendraient encore 1 500 de plus, de quoi se demander si les estimations ne deviennent pas pessimistes après que la partie la plus importante du mouvement soit derrière nous. Quant à l’oblique qui passe par les plus bas de 1993, 2001 et 2008, c’est la raison principale de cet article. En effet, à chaque chute historique de la livre contre le dollar, de nouveaux plus bas ont été inscrits par rapport aux précédents. Ėtait-ce le signal de plus de baisse à venir ? Absolument pas au contraire. En 2001, les plus bas de 1993 sont dépassés de 500 pips avant que la livre en gagne plus de 6 000. En 2008, les plus bas de 2001 sont dépassés de 200 pips avant un rebond de 3 500 pips. Bisrepetita ? Gardons cette éventualité en tête pendant que le consensus devient de plus en plus baissier.

A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.