Le président américain est attendu à Dallas, au Texas, ce mardi 12 juillet. Barack Obama visitera une ville en deuil, moins d’une semaine après la mort de cinq policiers, tués par un tireur embusqué en marge d’une manifestation contre les violences policières et après la mort de deux hommes noirs, abattus par la police..
Les USA n’en ont pas fini avec la violence des armes à feu. Il y a d’abord eu cette hécatombe d’Orlando du 12 juin. Un loup solitaire, Omar Mateen, ouvert le feu dans une discothèque gay de cette grande ville de Floride. L’Etat Islamique revendiquera peu de temps après cet attentat contre la communauté homosexuelle alors que le tueur avait prêté allégeance à Daech que quelques minutes avant son acte, comme en témoignent des policiers. Le bilan est terrible : plus de 50 morts et une occasion pour Donald Trump, candidat républicain à l’investiture présidentielle, de se replonger dans l’islamophobie à tout va. Et puis arrive cet épisode de Dallas, jeudi 8 juillet. Au nom du mouvement Black Lives Matter (les vies noires comptent) quelque 800 personnes défilent pour protester contre une vague d’homicides perpétrés par la police contre les Afro-Américains. Une marche pacifique interrompue tragiquement par des détonations. Un homme ouvre le feu contre les policiers présents pour surveiller la manifestation. Le sniper, un certain Micah Xavier Johnson, finira par être abattu à l’aide d’un robot à charge explosive. Mais là encore le sang a coulé : douze policiers touchés parmi lesquels cinq décédés. Ici, aucune revendication islamique : le tueur voulait juste se venger des policiers au nom de la loi du talion. Ainsi, à la menace terroriste qu’exporte plus ou moins directement Daech s’ajoute le sinistre retour de la haine raciale s'auto alimentant de vengeances aveugles. Cette double menace et le sempiternel problème du commerce des armes aux USA vont envenimer la future campagne présidentielle ; cela ne fait aucun doute. Une loi du talion de sa noirceur létale Porte l’ombre pérenne sur les flots de tensions Dans la constitution comme un feu génital Danse l’amour des armes épris de droit-canonI have a dream est loin au sommet de l’aigreur La bannière étoilée tue Martin Luther King Son grand dessein bleuté pour l’harmonie des cœurs Trébuche en lents K.O. sur l’effroyable ring
Le racisme aveuglant joue de chaque coté Frappant le jeune noir ou le blanc policier L’incendie se répand en sauts crépusculaires
Il rejoint le brasier de l’enfer islamique Attisé par le fiel d’un destin satanique Frappant d’homophobie quelque loup solitaire.