C’est pourquoi si vous êtes copropriétaire d’un immeuble et que vous n’êtes pas satisfait de sa gestion, je vous recommande l’adhésion à l’arc, moyennant quelques euros par personne et par an. C’est une association, présente sur toute l’hexagone, qui saura vous conseiller.
Voici quelques abus :
-Toute personne appartenant au syndicat des copropriétaires, a le droit de demander à ce que soit mis à l’ordre du jour pour la prochaine assemblée la résolution de son souhait. Il doit pour cela adresser à son syndic un courrier recommandé. Veillez à ce qu’il le soit avec accusé de réception ; en effet, il arrive fréquemment que la lettre se soit « égaré ».
-Les travaux d’entretien ou de réfection. Par exemple vous refaites faire des façades pour 20 000 € alors qu’en réalité le prix revient à 10 000€. Non seulement vous avez perdu 10 000€, mais en plus si la façade s’effrite au bout d’à peine quelques années, alors il faut refaire les travaux. Une commission supplémentaire encaissée par le syndic.
Vous devez savoir qu’une résidence en mauvais état est toujours une aubaine pour celui-ci. Pour un immeuble où il n’y a jamais de travaux à faire, c’est moins intéressant.
-Quand l’entreprise en charge de la gestion d’un immeuble possède également une branche de location et gestion d’appartements, quelques conflits d’intérêt peuvent se créer. Exemple : un occupant se plaint d’un autre occupant indélicat. Dans ce cas, en parallèle à un recours envers les forces de l’ordre, le plaignant peut demander à ce que le propriétaire soit informé. Ce dernier est en effet responsable de son locataire et a pour devoir d’agir en cas de non respect du règlement intérieur. Une telle procédure a pour but de faire cesser les nuisances ou de résilier le bail.
Or quand la personne « nuisible » loue via l’agence appartenant à la même entreprise que le syndic, il est fréquent que celui-ci ne fasse pas son devoir, c’est à dire celui d’informer le propriétaire.
Vous comprendrez que si celui-ci était tenu au courant alors il y aurait un risque qu’il se tourne vers une autre agence. Mais l’entreprise, va d’abord considérer son intérêt.
-Pour parer à ce que je viens de dire et rentrer en contact avec d’autres copropriétaire du même immeuble que le votre, le conseil syndical a le droit de demander à ce que lui soit fourni la liste des coordonnées de tous les copropriétaires de l’immeuble. On vous dira que c’est interdit mais ce n’est pas vrai car à partir de la liste d’émargement on peut retrouver les adresses et numéros de téléphones, les trois quart étant sur les pages blanches et disponibles sur internet. Pour le quart restant une partie peut être généreusement données par les locataires coopératifs et qui louent en direct…Bref, cela représente plus des trois quart de la liste (Lire cet article pour en savoir plus à ce sujet).
-Méfiez-vous de ce que l’on vous apprend (lois, règlement). Ne vous faites pas avoir !
La liste des abus que je viens de citer n’est que très partielle. Rendez-vous sur le site de l’arc pour en apprendre plus.