Par Cyrille Ahilgo - 11/07/2016 | 12:57
Ce recul des djihadistes sur le terrain est consécutif aux différents combats menés simultanément par les forces armées irakiennes, appuyées par la coalition sous le commandement des Etats-Unis, les forces syriennes aidées par l'aviation russe et une alliance arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis, ainsi que par les rebelles.
En Syrie, l'Etat islamique a perdu entre autres, la cité antique de Palmyre le 27 mars, reprise par l'armée du régime de Damas qui a également réussi à assiéger Manbij, situé sur la principale route d'approvisionnement des djihadistes entre la Syrie et la Turquie. Il est également la cible d'offensives à Alep et dans sa province et une offensive est en préparation pour récupérer la ville de Raqqa, capitale de fait de l'Etat islamique en Syrie.
En Irak, l'Etat islamique a perdu son fief de Fallouja, situé à une heure de route à l'ouest de Bagdad, repris par les troupes gouvernementales le 26 juin. Le mouvement extrémiste est également affaibli par une baisse importante de ses revenus qui seraient passés de 80 millions de dollars en mars 2015 à 56 millions de dollars en mars 2016 ainsi que par la défection d'un grand nombre de ses combattants, affectés par les défaites militaires sur le terrain.
En 2015 déjà, le califat de l'Etat islamique s'était réduit de 12 800 kilomètres-carrés, à 78 000 kilomètres-carrés, soit une perte nette de 14%. Mis en déroute en rase-campagne, l'Etat islamique devrait paradoxalement devenir plus dangereux en privilégiant les attentats suicide dans les centre urbains pour faire un maximum de victimes parmi les civils désarmés. IHS s'attend à une augmentation du nombre d'attaques en Syrie et en Irak, mais également en Europe.