Progresso Marin, poète et écrivain nous a quittés le mardi 5 juillet 2006, à Toulouse. Fils de réfugiés républicains espagnols, il a consacré de nombreux ouvrages à la mémoire de l'exil espagnol : ♦ Dolores, une vie pour la liberté, Nouvelles Éditions Loubatières, 2002. ♦ Exil – témoignages sur la guerre d’Espagne, Nouvelles Éditions Loubatières, 2005. ♦ 1936 – Luttes sociales dans le Midi, en collaboration avec Violette Marcos, Nouvelles Éditions Loubatières, 2006. ♦ Exilés espagnols - La mémoire à vif, Éditions Loubatières, 2008. (Dans ce dernier livre, il avait brossé le portrait émouvant de mon oncle Ramon Puig, que l’on peut lire sur ce site : « Cow-boy du savoir » .
Progresso Marin était aussi l’auteur de deux recueils de poésie, Écluses et Herbiers des jours, publiés aux éditions N&B. Plusieurs de ses poèmes inédits sont parus dans les revues Encres Vives et L’en-je lacanien dont celui-ci, intitulé « Ça a duré si peu » :
J’aurai vécu L’espace De cette encoche Dans l’écorce Du temps. Dans ce trait Furtif Passions Doutes Erreurs. Petit trait Noir Que la mousse Va recouvrir Dedans Mon sang. Ma sueur Mes élans Qui tapent Aux tempes Avec la violence De l’unique. Je suis un fruit D’arrière-saison Qui a failli Ne pas voir Le jour.
Octobre 2005,
Progreso Marin, « Ça a duré si peu »,
L'en-je lacanien, 2005.
Notre ami le cinéaste Francis Lapeyre a réalisé un très beau documentaire, El camino de la libertad, où demeure gravée la mémoire à vif de Progresso Marin.