Que faire quand tout a déjà été fait ? Que peindre, que dessiner ? Paul Klee traverse le début du XXe siècle avec cette question, ayant découvert autour de ses vingt ans, en Italie puis au Louvre, l’Antiquité et ce qu’on nomme les maîtres anciens. Et son cheminement lui fera traverser les écoles ou les groupes d’artistes, des cubistes au Bauhaus, en gardant sa propre recherche, son originalité, sa démarche, son autodérision, son ironie. Mais il traverse aussi, avec douleur et rage, la montée du nazisme, qu’il dénonce et qui l’obligera à quitter l’Allemagne pour la Suisse où il mourra.
Rayé de la listePas de très grands formats, des figures qui ne cherchent pas l’harmonie, sauf peut-être quand viennent s’y inscrire des signes ressemblant à des lettres. Parce qu’ils sont contemporains et que leurs travaux sont proches, une salle dans l’exposition montre Klee rencontrant Picasso (Il y avait une salle semblable dans l’exposition Apollinaire). Des marionnettes et des anges accompagnent Paul Klee à plusieurs moments de son oeuvre et de sa vie.
C’est en sortant de cette rétrospective que j’ai appris la mort, l’année passée, de Jean-Pierre Vielfaure, qui avait réalisé en 1972, soit peu de temps après la précédente rétrospective de cet artiste, un portrait de Paul Klee.