M'ennuyer ? Moi, jamais !

La journée très occupée de grands-parents en vacances commence avec le petit-déjeuner au lit préparé et porté par Claude. Petit moment de silence – on écoute la « matinale » d’Europe1 - avant le réveil des petits fauves faisant irruption pour le bisou du matin dès qu’ils sont sortis du sommeil. Claude poursuit la confection du petit-déjeuner en mettant tout sur la table du séjour, en self-service, comme dans les meilleurs hôtels.

Etablissement de la liste des courses : même avec des menus prévisionnels, on ne parvient à planifier que deux jours et les stocks diminuent vite.

Vers les 9 heures, je fais un tour dans la cuisine pour vider le lave-vaisselle, généralement aidée par l’un des résidents. Nettoyage du site du petit-déjeuner. Quand tout le monde est levé : récupération de tee-shirts et shorts, vêtements divers laissés par terre. Cette année, je ne repasse plus … Je rode dans les chambres pour éteindre les lumières de nuit, ouvrir les volets, aérer les lits.

Un petit moment pour relever le courrier sur l’ordi, répondre aux commentaires et penser aux nouveaux posts.

Lessive(s). Claude choisit un ou une invitée pour l’accompagner et part faire les courses : journal, pain, supermarché, selon la liste. Avant de partir, il vérifie s’il n’y a pas lieu de débarrasser la poubelle ou emmener un panier de verres vides au container ad hoc …

Vers 11 h 30 – ou avant selon le temps de cuisson prévu pour le déjeuner de midi – mise en route du repas principal : épluchage, repérage des denrées – pas toujours évident quand on n’ pas soi-même acheté et rangé les trucs dans le frigo ! – mise en route du plat de résistance et de son légume d’accompagnement. On met le couvert.

Je vérifie la machine à laver le linge et mets en route le sèche-linge ; au besoin, je repasse une ou deux chemises et, toujours, les torchons. Tri des sous-vêtements par bénéficiaire. Comme les machines sont dans la maison d’en face, je n’ai pas besoin d’un compteur de pas pour savoir que je dépasse chaque jour les 5000 pas prescrits …

12 h 30 : repas. Les enfants débarrassent et rangent le lave-vaisselle. On décrète un « temps calme » : dessin, cahier de vacances, grille de mots croisés ou fléchés … sauf ceux du samedi du Figaro, bien plus difficiles !

13 h 30 : un moment de détente pour lire ou regarder une série débile … IL y a lengtemps que les enfants ne font plus la sieste  ...

15 h 30 : tout le monde en maillot de bain. On met à disposition le goûter …

Jusqu’à 18 h. : piscine, lecture, Tour de France …activités sportives dans le jardin :

18 h 30 : préparation du dîner généralement froid, mais pas toujours, avec les grands classiques : pizza-maison, grand plat de pâtes, plateau de crudités et jambon de pays, salades.

A 19 heures, selon les besoins : préparation de l’apéro pour les grands, saucisson pour les petits.

20 h 30 : programme débile à la télé (comme Fort Boyard ou Ninja Warriors) avec les petits. Je prends un livre. Les émissions de seconde partie de soirée ne sont pas meilleures en été, mais on veille tout de même jusqu’à 23 heures.

Les enfants ont pris leur bain – je donne celui d’Apolline qui renâcle toujours à se laver les cheveux – et ne font pas de comédie pour aller se coucher …

22 h : récupération des serviettes de bain mise au séchage, fermeture des parasols, ramassage des jouets sur la plage …

23 h 30 : extinction des feux !

Voilà comment une journée-type file comme l’éclair avec pour variantes : coup d’aspirateur, grande gueulante devant le monceau de jouets répandus sur le sol, séparation de combattants, nettoyage des vieux trucs poussiéreux au Kärcher … sans parler des séances familiales de foot comme celle qui nous attend ce soir. On a acheté du matériel pour célébrer les BLEUS, mais cela suffira-t-il ???

Dès le lendemain matin, tout recommence. Je crois que ce qui m’agace le plus, c’est d’être obligée de ranger chaque jour les couverts à leur place, car à 9 personnes en même temps, trois fois par jour, on tombe vite en panne de matériel et toute négligence est fatale …