J’ai habité la capitale, une ville où les « hommes modernes » défilaient avec des plumes dans le cul lors de la gaypride, qui se déroulait presque sous mes fenêtres. En banlieue, je vois des prédicateurs venir se plaindre que les femmes ne sont pas assez habillées, qu’elles ont droit à « vivre dans la pudeur ». Parfois, je me demande comment ces gens qui habitent à quelques kilomètres les uns des autres peuvent vivre ensemble, c’est cela le village global, une grande proximité de gens si éloignés dans le temps et dans les mentalités, avec le risque que le « vivre ensemble » ressemble à une expression de novlangue.