On s’entend la dessus, aujourd’hui, rien n’est à 100% le fruit du hasard merveilleux de la nature. Entre la pollution atmosphérique et celle des nappes phréatiques, l’épandage de pesticides à large échelle à proximité de champs certifiés biologiques,et bien d’autres… Beaucoup ont de bonnes raisons de croire que consommer des produits issus d’une agriculture biologique (ou maison !) ne sert strictement à rien d’autre que se faire avoir en payant trop cher pour ce que vaut la marchandise.
Remettons ceci dès maintenant à sa place: Que vaut la marchandise ?
En matière d’alimentation, un brocoli à 8 dollars est certes vraiment trop cher. Mais, la valeur de ce brocoli est celle du travail local, sans bizarreries ajoutées, la valeur de la survie dans la bouche de celle ou celui qui a faim…Ce brocoli à 8 dollars aura un goût de consommation responsable, en plus d’avoir un goût tout court. Parce qu’à 8 dollars le brocoli, on ne gaspille pas, on mange tout des tiges aux feuilles sans se poser de question. Choisir d’investir dans son alimentation, c’est aussi choisir de diminuer ses investissements dans les biens non nécessaires (mais agréables à posséder j’en conviens !), et donc diminuer son impact en matière d’actions génératrices de déchets. Bref, à 8 dollars, ce brocoli semble trop cher pour ce qu’il est oui, 4-5 dollars auraient été raisonnable sauf en se disant qu’un brocoli arrosé à la main quotidiennement vaudrait peut-être plus qu’un brocoli goûtant aux joies de l’arrosage automatique. Sachant que le taux de pesticides de l’agriculture biologique est dix fois inférieur à celui de l’agriculture classique, le brocoli à 8 dollars est victime du succès » biologique » « local » et autre Greenwashing de notre siècle commercial. Toujours est-il que pour moi, la valeur de ce brocoli, sera avant tout celle de votre engagement à contribuer à un monde meilleur en plaçant votre santé avant tout le reste. Tout simplement.
Alors entre un brocoli bio à 8 dollars (à 4 en promotion!) et un brocoli non bio à 5 dollars votre cœur balance ? Voici pour vous aider !
Les produits que vous feriez bien mieux d’acheter bio.
1 – Le lait
Certains commencent son utilisation dès leurs premiers jours de vie, et pourtant ! Malgré sa réputation médiatiquement redorée depuis les années 1990, cette vedette incontestable du petit-déjeuner et des collations est un sournois vecteur de petites substances pas très recommandables. Sans vouloir jouer la carte pathético-alarmiste, le fait est que la majorité des vaches en 2016 sont traitées aux hormones afin de produire leur lait plus et plus longtemps. Celles-ci se retrouvent donc dans le lait, et par conséquent dans votre estomac. Une de ces hormones, l’IGF-1 pourrait bien accroître le risque de cancer. Que dire si vous la consommez depuis l’âge de 2 mois…
2- Les pommes de terre et les poivrons
S’il y a bien un légume qu’il vous faut acheter bio, c’est celui-ci. En 2006, l’USDA (le département de l’Agriculture aux Etats-Unis) a découvert que 81 % des pommes de terre testées contenaient encore des pesticides après avoir été lavées et épluchées. Vous trouvez que vous faîtes plus d’allergies qu’avant. Merci, les pesticides. Une patate sera soumise 5 fois aux pesticides pendant la saison afin de la protéger des insectes. Logique, puisque la demande avec l’avènement des frites a explosé un peu partout dans le monde, mais pas tellement appétissant pour ma part, surtout quand c’est une petite chose si facile à faire pousser chez soi ! Il en va de même pour les poivrons qui gagnent en popularité avec l’avènement de la non moins fameuse pizza !
3 – Les fraises et les tomates
Mmmm, les belles fraises et tomates rouges. Les fraises vermeilles que nous proposent les supermarchés sont certes superbes d’aspect, mais leur beauté a souvent un prix. Certaines sont en effet embellies au moyen d’une substance contenant du captane, un lourd polluant à effet fongicide. De plus, celles qui sont importées sont souvent celles qui ont le plus de pesticides, parce que les restrictions en matière de pesticides ne sont pas toujours les mêmes dans les autres pays. Près de 80 pesticides différents ont été trouvés chez les tomates et les fraises (EFSA). Alors, comme pour toute chose de la vie, méfiez vous de ce qui est trop beau pour être vrai ! N’hésitez pas à vérifier l’étiquetage de vos produits.
4- Les pommes
C’est l’un des fruits les plus consommés dans le monde… mais aussi l’un des plus touchés par les pesticides. La pomme a une peau très fine et subit régulièrement les attaques des insectes. En conséquence, elle se trouve souvent arrosée de pesticides. Mieux vaut donc être prudent et acheter biologique, même pour vos tartes. Si vous allez à l’auto-cueillette, pensez à vous informer de la méthode de culture. Cueilli soi-même ne veut pas dire sans pesticides.
5- Les raisins
Des dizaines de pesticides sont utilisés pour protéger le raisin. Et il est difficile d’enlever la peau pour manger ce fruit…Par ailleurs, les pesticides se retrouvent également dans le vin, si celui-ci n’est pas certifié bio. Rappelons qu’une certification bio n’exclut jamais la possibilité d’une présence infime de polluants, mais mieux vaut moins que trop dans ce cas présent.
6 – L’ail
Grâce à leur haute teneur en sulfure, les oignons résistent aux insectes ou aux maladies. Même constat pour l’ail, qui possède lui aussi du sulfure en quantité importante. Pourtant, 99% de l’ail vendu en épicerie vient directement de Chine, où vous aimerez mieux ne pas connaître les procédés de culture… Privilégiez donc absolument cette fois le local et le bio !
7 – Le thé, les tisanes et les épices.
Une plante, asséchée, et concentrée en grande quantité dans un même sachet ou boule à thé. Forcément, si on ne choisit pas un mode de culture sans agents synthétiques chimiques, on s’expose à de beaux records de polluants, dans notre jolie petite tasse de porcelaine. Conseil de grande psychopathe-du-thé; Les herbes séchées bio, c’est mieux pour tapisser vos placards et embaumer de délicieux parfums vos espaces de vie.
8 – Le tofu et autres produits du soja
Comme tout ce qui ne pousse pas sur les arbres (non, il n’y a pas de tofunier, je te jure), il est de mise de rester vigilant avec les produits issus de la transformations de plantes, notamment celles du soja dont son très friandes les alimentations saines ou végétariennes/ végétaliennes. Dans le doute, préférer un produit certifié biologique ou artisanal pourra alléger votre conscience écologique, tout en ne risquant pas de retrouver des traces de viande chevaline dans votre steak sans viande. Non parce que vraiment, on ne sait jamais…
9 – Les confiseries
Inutile de dire que le sucre, c’est pas super super. Surtout si il est raffiné. Mais, il serait malhonnête de dire que ce n’est pas bon quand les confiseries nous ramènent souvent à notre enfance et nos envies refoulées. Evidemment les confiseries industrielles sont un florilège de sous-produits qui n’ont absolument rien à voir avec la nature et dont il vaut mieux se passer. La joie des confiseries bio et artisanales, voire celles faite-maison, c’est qu’on parvient, en plus, à se faire croire qu’on mange un produit santé en dévorant toute la batch de guimauves au matcha qu’on avait initialement prévu d’offrir aux invités comme récompense du travail bien fait…
10- Les produits cosmétiques
Evidemment pour finir, il y a tellement d’articles présentés sur ce blog et notre page Facebook sur les dangers soulevés par les produits cosmétiques industriels que je crois qu’il n’est pas utile de rappeler pourquoi les produits de beauté bio, sont définitivement à privilégier. Enfin, beaucoup associent produits naturels à produits sains… Or, si vous n’êtes pas très familiers encore avec ce type de produits, il est utile de préciser que comme dans le cas des tisanes par exemple, les concentrés issus de plantes tels que les huiles essentiels, les macérats, les poudres ou les eaux florales donnent une place de choix aux pesticides qui bénéficient d’un accès direct à notre peau en se concentrant au maximum. Penser bio sinon rien, tant qu’à jouer sur la corde du naturel, c’est ne pas gâcher tous vos efforts écolos avec des produits de qualité douteuse.
Regardez bien, le bio et la qualité ne coûtent pas forcément plus cher. Il y a toujours des produits en promotion, liquidations etc, qui vous reviennent souvent moins cher que les produits d’épicerie ou de pharmacie « classiques ».