Il s'agit d'un tout petit objet. Pas forcément une bande dessinée d'ailleurs, plutôt un recueil de gravures et ses légendes.Un petit dialogue entre un initié et un novice. Cosmiel guide Jean dans une découverte d'une autre forme de vérité. Le monde ne serait pas comme il se voit. L'infiniment petit comme l'infiniment grand ne dépendraient pas de la logique connue. Les contractions seraient de mises et le centre ne serait alors que l'immensité. Au centre de la Terre, vessie retournée, il y aurait l'univers, la Lune, le Soleil et Pluton. C'est une remise en question de notre foi dans les sciences vers une ouverture plus cosmique. A bien y relire, je n'ai pas tout saisi, comme s'il s'agissait d'une forme d'initiation métaphysique. Mais est-ce bien nécessaire de tout comprendre?
Ce serait une version de l’œuvre d'Athanasius Kircher, scientifique jésuite, tournée vers une approche de dieu et de cosmologie. Cet homme est connu aussi pour ses mauvais postulats scientifiques et serait passé à côté de beaucoup de théories.Les illustrations en noir et blanc sont des paysages de montagnes, de glaciers, de pierres, de vents. Très minéral et lunaire. Vous trouverez une fontaine ou des tuyauteries. Quelques fois des formes géométriques ou bien des mesures. De quoi? Aucune idée. Mais suivre les deux petits personnages en toge dont l'un a les yeux auto-éclairants est un beau parcours dans des perspectives surréalistes.Le tout donne un exercice de style bien plaisant. De la fantaisie avec un peu de métaphysique.
Merci aux éditions 2024 et à l'opération Masse critique de Babélio.