Plein de raisons de se réjouir de revoir fleurir les sujets de philo au bac au mois de juin :
- Bien sûr, on a tous pris une année de plus mais, en même temps, les angoisses, les inquiétudes et les peurs au ventre que leur publication suscite nous ramène quelques années en arrière quand c'était notre tour de suer devant les feuilles de brouillons jaunes ou vertes dans ces grandes salles d'examen où, chacun à une table, nous mordions le bout de notre stylo en se demandant comment les remplir et surtout comment combler ces quatre heures inédites,
- Ensuite, la seule lecture de ces sujets nous donne à réfléchir sur la condition humaine : La perception peut-elle s'éduquer ? L'art transforme-t-il notre conscience du réel ? Y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir la vérité ? Peut-on désirer sans souffrir ? Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
- Enfin, ces questions en entrainent évidemment d'autres, par exemple : Pourquoi résistons-nous tant au changement ? Jusqu'où tolérer l'intolérable ? Faut-il préférer un désordre à une injustice ? Toute vérité est-elle bonne à dire ? Pourquoi parfois elle veut et parfois elle ne veut pas ? Etc., etc......
Pierre Zimmer