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Au-delà de l’évidence selon laquelle il est nécessaire d'exploiter des animaux, dont la sensibilité est prouvée, pour en consommer les produits, le mythe des "animaux heureux" s’écroule au gré des vidéos choc des abattoirs et élevages industriels dévoilées par L214 au cours des derniers mois. Ainsi, si c'est l'éthique qui pousse beaucoup de personnes à devenir véganes, le site de l'association présente de nombreux arguments scientifiques qui vont également dans le sens d’un abandon de la consommation de produits animaux.
Tout d’abord, l’élevage constitue une catastrophe écologique. En effet, il est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que l’ensemble des transports réunis. L’élevage et la production de nourriture pour le bétail sont par ailleurs les premières causes de déforestation dans le monde, et sont notamment responsables de 80% de la destruction de la forêt amazonienne. En France, l’élevage est de plus responsable de 80% des émissions d’ammoniac, l'une des principales causes des pluies acides qui mettent en danger les forêts et les cours d’eau. La production de viande est enfin très gourmande en eau, puisqu'il en faut pour cultiver les céréales qui servent à nourrir les animaux et pour abreuver ces derniers, une alimentation carnée nécessite cinq fois plus d’eau qu’une alimentation végétale.
Mais l’élevage représente également une injustice humanitaire. Tandis qu’un très grand nombre de terres sont utilisées pour cultiver la nourriture destinée aux animaux d’élevage, 800 millions d’êtres humains souffrent de malnutrition. L’élevage et la consommation de produits animaux alimente ainsi le gaspillage de ressources, accaparées par les plus riches au détriment des plus pauvres.