Autant le dire tout net : on n'avancera pas des masses durant cette réunion, d'autant que communication, ici, dans les esprits, c'est comment faire de la promo et comment vendre notre soupe à nous. A la manière stérile : les questions des moyens financiers et humains, autrement dit des budgets et des temps, sont occultées. Du coup seront dites et redites des choses déjà évoquées lors de réunions similaires il y a un, il y a deux ans, etc. Une nouveauté cependant : deux expressions font leur apparition dans le verbe collectif et elles m'interpellent en ce qu'elles sont trés certainement la clé, l'une des clés, du où le bât blesse dans notre société étouffée : celles d'intérêt général. Et celle de service public. Deux expressions généreuses devenues génériques, puis désuètes, deux expressions immenses devenues riquiqui, cruciales et dévorées, comme les fils dérisoires de marionnettes incongrues.
C'est la modernité de ces deux expressions qui me saute aux yeux. En même temps que l'immensité de la tâche qui en découle. Deux expressions à régnérer, à redéfénir sans doute, et à relooker c'est indéniable, bien qu'on ai le sentiment de s'écarter à chaque pas. Je vais continuer, chez moi, à tenter de les élever au rang de valeurs et de vertus. Parce que j'y crois. Un beau projet. Un bon programme. Plus que jamais. Mieux que rien. Surtout maintenant.