Retour chez ma mère

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Retour chez ma mère. 1 heure 31. France. Comédie. Sortie en France le 1er juin 2016. Réalisé par Eric Lavaine avec Josiane Balasko, Alexandra Lamy, Mathilde Seigner, Philippe Lefebvre, Jérôme Commandeur, Cécile Rebboah, Didier Flamand, Patrick Bosso, Marc Fayet…

Aimeriez-vous retourner vivre chez vos parents ? À 40 ans, Stéphanie est contrainte de retourner vivre chez sa mère. Elle est accueillie les bras ouverts : à elle les joies de l’appartement surchauffé, de Francis Cabrel en boucle, des parties de Scrabble endiablées et des précieux conseils maternels sur la façon de se tenir à table et de mener sa vie… Chacune va devoir faire preuve d’une infinie patience pour supporter cette nouvelle vie à deux. Et lorsque le reste de la fratrie débarque pour un dîner, règlements de compte et secrets de famille vont se déchaîner de la façon la plus jubilatoire. Mais il est des explosions salutaires. Bienvenue dans un univers à haut risque : la famille !

Bien que ce ne fut pas une grande attente, je dois avouer que les quelques teasers que j’avais pu voir de « Retour chez ma mère » me donnait envie de découvrir ce film. Maintenant, je n’en faisais pas non plus une priorité mais puisque l’occasion s’est présentée, je n’ai donc pas hésité pour la saisir.

Au final, je ne regrette pas d’avoir vu le film. Le scénario écrit par Eric Lavaine et Hector Cabello Reyes est sympathique. Bien que parfois un peu trop dans la caricature, dans son essence le film a su bien retranscrire les différentes tensions que l’on peut ressentir dans une famille, notamment entre frères et sœurs. L’idée d’impliqué une mère dynamique et épanoui en tant que femme s’avère aussi être une excellente idée.

Si j’ai pas mal souris, c’est quand même dommage que je n’ai jamais été réellement emballé plus que ça. L’humour n’est pas aussi fun que j’espérais (malgré quelques répliques excellentes) tandis que le fond est traité avec trop de légèreté pour me passionner. De plus, hormis le personnage de la mère qui est parfait, je regrette d’avoir trouvé cette fratrie assez antipathique. Sans les détester, j’ai eu du mal à vraiment les aimer ce qui porte un peu préjudice au récit.

Pour le casting, Josiane Balasko (Jacqueline) est parfaite. Ce rôle lui va comme un gant. Fraîche, pétillante, dynamique, elle joue à fond son rôle sans jamais être ridicule même lorsqu’elle montre que la vie continue après un décès et que malgré un certain âge, on peut être épanouie en tout point de vue. Elle survole cette distribution dans un registre qu’elle maitrise très bien.

Concernant la fratrie, Alexandra Lamy (Stéphanie) est bonne. Elle joue bien mais c’est sans doute celle dont je regrette le plus qu’on n’ait pas rendu son personnage plus sympathique. J’ai été assez hermétique à sa situation et malgré leurs défauts, je trouvais d’ailleurs parfois les réactions excessives de son frère et sa sœur parfois justifiés notamment au sujet du box du père (je n’en dirais pas plus). Ces derniers sont interprétés de façon correct par Mathilde Seigner (Carole), toujours efficace dans le rôle de la peau de vache et Philippe Lefebvre (Nicolas) qui multiplie trop les clichés même si il ne dénature pas trop le film.

A noter que même si parfois ils sont anecdotiques, les rôles secondaires restent plaisants. Le passage avec Patrick Bosso (L’agent Pole Emploi) m’as bien fait sourire tandis que Cécile Rebboah (Charlotte) s’en sort bien. Sort du lot Didier Flamand (Jean) et Jérôme Commandeur (Alain) que j’ai trouvé excellent voir même un peu trop sous exploités à mon goût malgré des ouvertures intéressantes dans l’histoire.

La réalisation d’Éric Lavaine est sinon classique. Agréable à voir, c’est dynamique et je ne me suis pas ennuyé. Le registre de la comédie est bien utilisé et j’ai aimé les quelques touches de drame sociale qui ne sont pas trop lourde même si ça nous laisse un peu sur notre faim concernant le fond. Il n’y a pas de grands plans mémorables mais ça se laisse regarder.

D’ailleurs, sans être excellent, l’appartement de la mère est quand même bien exploité. On y passe une bonne partie du film mais on ne se sent jamais trop étouffé malgré tout. Le film aurait même pu se contenter d’être du théâtre filmé histoire de se recentré un peu plus sur le repas qui demeure l’un des clous principaux du film. Quant à la bande originale composée par Fabien Cahen, elle s’intègre bien à l’ensemble.

Pour résumer, « Retour chez ma mère » est une comédie sympathique qui se laisse suivre à défaut de marquer les esprits. Porté par une Josiane Balasko excellente, dommage que ses « enfants » n’ait pas développé chez moi une once de sympathie. De plus, le fond possède de très bons éléments que j’aurais aimés traité avec un peu plus de consistance. Maintenant, je ne boude pas mon plaisir, il y a de très bonnes situations comiques et c’est un film que je pourrais revoir lors d’un passage à la télévision.