Titre original : A Moveable Feast
"Découvrir tout ce monde nouveau d'écrivains, et avoir du temps pour lire, dans une ville comme Paris où l'on pouvait bien vivre et bien travailler, même si l'on était pauvre, c'était comme si l'on vous avait fait don d'un trésor. Vous pouviez emporter ce trésor avec vous si vous voyagiez [...]".
Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : " Vous êtes tous une génération perdue. " " C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. "
Après cette lecture, je peux désormais affirmer être une vrai parisienne. Non, c'est faux car ce n'est pas là d'où je viens mais, en tout cas, je me sens mieux après avoir lu ce livre, car je réside à Paris et je me devais donc de le lire.
J'ai trouvé mon bonheur d''abord dans l'écriture, que j'ai trouvé formidable. Je ne pensais pas que j'accrocherai (j'avais peur d'une écriture très / trop littéraire) et pourtant... Je me suis vraiment régalée en parcourant les lignes.
En lisant l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de penser au film Minuit à Paris de Woody Allen. En effet, il est question des mêmes personnalités et cela m'a permis de "me mettre dans l'ambiance" si je puis dire. L'histoire est vraiment plaisante car Hemingway aime Paris et nous emmène avec lui lors de ses dîners (il est beaucoup question de nourriture, de quoi donner faim...). Le récit permet également d'entendre parler de nombreuses personnalités : Gertrude Stein, Ezra Pound, beaucoup Francis Scott Fitzgerald, Aldous Huxley... Il y est ainsi beaucoup question d' art et de littérature. Le narrateur considère le journalisme comme une passerelle pour accéder à la glorieuse littérature. Il y aussi le ski à Schruns et les courses de chevaux. Le livre a l'avantage de comporter des vignettes inédites !
Genre : récit autobiographique
Publié en 1964 à titre posthume
"Mais invulnérables, nous ne l'étions pas, et ce fut la fin de notre première période parisienne, et Paris ne fut plus jamais le même. C'était pourtant toujours Paris, et s'il changeait, vous changiez en même temps que lui."
À l'occasion de la commémoration de la disparition de l'écrivain américain Ernest Hemingway, le 2 juillet 1961, Stampaprint a réalisé un joli visuel que je vous laisse découvrir :