Dans l’exposition de Pierre Ardouvin, un arbre déraciné est installé sur un fauteuil noir. L’oeuvre a pour titre La tempête. Ce n’est pas celle de Shakespeare. C’est celle qui fait tomber les arbres, celle qui donne à Giuseppe Penone quelques unes de ses sculptures, et notamment, et notoirement, L’Arbre des Voyelles. Celle de Pierre Ardouvin fait intrusion dans une vie bourgeoise rangée, prend la place de l’homme ou de la femme sur le siège, y étend les jambes, jambages de consonnes. Son tronc sèche et craque.
Je me souviens d’une installation de Brandon Ballangée (Dying Tree) faisant entendre les craquements d’un arbre dans un salon du château de Chamarande. Le bois craque aussi dans l’exposition actuellement en cours au Centre Pompidou, à Paris, où sont présentés tronc et branches de Penone, parmi d’autres oeuvres d’ « un art pauvre ».
En cilquant sur la photo en haut à gauche de cet article, vous atteindrez une courte vidéo saisie au MAC VAL en juillet 2016.