Voici le deuxième article (sur deux) de notre série sur le nouveau regard des neurosciences sur le storytelling. Le premier est ici.
Nous avions donc parlé de cortisol et d’oxytocine au service des récits d’entreprise ou de marques. Cortisol est synonyme d’attention (la substance stimule notre attention, nous rend attentifs). L’oxytocine est pour sa part associée à l’attention, mais pas la même ! Cette attention-là est celle qui se porte sur autrui, l’attention particulière que nous portons aux gens.
Cortisol + oxytocine : la combinaison gagnante du storytelling
Mises en commun, ces substances font en sorte que l’histoire à laquelle nous sommes exposés nous transporte. Nous nous y connectons comme si c’était notre propre histoire, alors que nous n’en sommes objectivement que les témoins. Nous ressentons alors de l’empathie pour cette histoire et ses personnages.
Et si la fin de l’histoire est heureuse, la même dopamine euphorisante que l’on trouve chez les sportifs est libérée chez ceux qui y assistent.
Du plus pour nos capacités d’empathie
Des recherches supplémentaires ont montré que l’expérience d’être transporté dans des histoires fictives, dans la lecture de romans par exemple, avait des effets bénéfiques pour nos capacités d’empathie dans la vie réelle. C’est aussi le signe de l’aptitude du storytelling au “transfert de technologie” du virtuel vers le réel.
Cette empathie issue est génératrice d’action : une étude a connecté les afflux de cortisol et d’oxytocine au passage à l’acte sous forme de dons à des oeuvres de charité.
La neurochimie n’est pas tout
Les phénomènes chimiques, neurologiques ne doivent pas servir d’alibis. Ils ne nous exonèrent pas d’une réflexion éthique et sur le sens du storytelling et de l’utilisation de la communication narrative. Ce n’est pas une drogue qui agirait à notre insu. C’est un outil qui, bien utilisé, est efficace et vertueux.
Pour un storytelling vertueux, c’est ici