C’est par acclamation que les pays membres de la FAO ont choisi d’adopter la déclaration finale du sommet de Rome dans laquelle ils s’engagent à lutter contre la faim dans le monde en réduisant de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d’ici 2015. Selon le controversé directeur général de l’organisation, Jacques Diouf, le sommet a permis de recueillir plus de 6,5 milliards de dollars de promesses de dons pour lutter contre la faim et la pauvreté.
Il serait toutefois illusoire de penser que cette unité de façade a été acquise facilement. Elle résulte au contraire d’intenses tractations pour surmonter notamment les objections de l’Argentine et de Cuba. Point sans doute le plus délicat, la question d’une éventuelle régulation du commerce. La déclaration finale, ménageant la chèvre et le choux, stipule prudemment que les pays “encouragent la communauté internationale à poursuivre ses efforts en matière de libéralisation des échanges agricoles en réduisant les obstacles au commerce, et les politiques qui sont à l’origine de distortions des marchés”.
Or, l’une des causes de la situation actuelle réside dans la spéculation qui frappe désormais les produits agricoles, consacrant ainsi dans un domaine que l’on
pensait préservé, le découplage entre la production et le commerce. L’absence de régulation, la libéralisation à tous crins démontrent pourtant aujourd’hui tous leurs effets néfastes avec des
économies agricoles détournées de leurs fonctions vivrières au profit de cultures d’exportations. Une situation hallucinante dans laquelle les grandes puissances agricoles ont étouffé les
productions locales en subventionnant largement leurs exportations.
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